1. Le sucre en poudre ne contient aucun nutriment
Le sucre appartient à la famille des glucides. Les glucides sont des nutriments essentiels à la bonne santé de l’organisme puisqu’ils permettent de lui donner de l’énergie. Il existe deux principaux groupes de glucides : les sucres lents et les sucres rapides. Les sucres lents, que l’on retrouve dans les pommes de terre, les céréales, les pâtes alimentaires, le riz ou les légumineuses, ont un index glycémique bas et sont absorbés lentement par l’organisme, c’est-à-dire qu’ils lui procurent beaucoup d’énergie sur la durée. Or le sucre de table, qui est au centre de nos propos ici, appartient à la catégorie des sucres dits « rapides », que l’on retrouve dans les fruits, le lait, mais également les aliments transformés du commerce (barres chocolatées, repas déjà préparés, céréales du petit déjeuner, boissons sucrées…). Il a un index glycémique élevé et est facilement digéré. C’est la version la plus « basique » de glucide, très raffinée, que l’on a blanchie et à laquelle on a éliminé toutes les impuretés. Ce sucre est ainsi totalement dépourvu de vitamines, de minéraux et d’oligo-éléments…
2. Le sucre favoriserait l'apparition de certaines maladies
Autre que le diabète et l’obésité, plusieurs études ont démontré que le sucre provoque de nombreuses autres maladies. C’est le cas par exemple d’une recherche menée par l’ANSES. (1) En augmentant le taux de triglycérides et de cholestérol, le sucre favoriserait l’hypertension et les maladies cardiovasculaires. Ce serait également le cas pour le développement de certains cancers (côlon, estomac, pancréas, utérus et sein). Et ce n’est pas tout ! En attaquant la flore bactérienne dans l’intestin, il affaiblirait les défenses immunitaires et faciliterait la fermentation intestinale en créant un milieu propice au développement de mycoses intestinales et des cellules cancéreuses. Il entraînerait également un vieillissement prématuré de tous les tissus de l’organisme, y compris ceux de la peau.
3. Le sucre fait grossir
Une fois digérés, les sucres de l’alimentation se retrouvent sous forme de glucose et de fructose dans l’organisme. Le glucose est soit utilisé pour apporter l’énergie nécessaire au fonctionnement de l’organisme, soit stocké dans les muscles et le foie. Il peut arriver qu’il soit conservé sous forme de graisses (dans le foie ou dans les cellules du tissu adipeux) ; c’est ce que l’on appelle la lipogenèse. C’est d’autant plus vrai lorsqu’il y a surconsommation de sucres ! Or le problème, c’est que les sucres se cachent partout, aussi bien dans les aliments industriels sucrés que salés ! Sans même le savoir, c’est plusieurs grammes de sucres par jour que l’on ingère. Et inutile de préciser que le sucre est calorique. Quel qu’il soit. Le sucre blanc contient 3.87 calories par gramme. Le miel, 3 calories par gramme. Et le sucre présent dans les fruits (fructose), un peu de chose près la même chose !
4. Le sucre faciliterait les troubles de la mémoire
Une alimentation trop sucrée pourrait abîmer le cerveau. Mais pour quelles raisons ? Car le sucre entraînerait des dysfonctionnements au niveau des fonctions cognitives et endommagerait les capacités mémorielles… Preuve à l’appui, plusieurs études dont celle menée par des chercheurs des universités de Halle et de Berlin en Allemagne. Ces derniers ont évalué la mémoire de 141 participants n’ayant pas de problèmes de santé (diabète, surpoids, démence…) en leur demandant de réaliser un test de mémoire. Résultats ? Les personnes qui avaient des niveaux de glucose dans le sang plus bas avaient de meilleurs scores aux tests de mémoire que les autres. Ceux dont les niveaux de glucose sanguin étaient les plus élevés avaient des volumes d’hippocampe plus réduits. (2) Rappelons que l’hippocampe est une structure du cerveau qui joue un rôle central dans la mémoire et la navigation spatiale.
5. Le sucre est addictif
Une autre étude menée par des français cette fois-ci a prouvé que le sucre avait un potentiel addictif… plus élevé que la cocaïne ! (3) Cette recherche a été réalisée sur des rats en leur donnant le choix entre une boisson sucrée (contenant de la saccharine ou du sucrose) et des doses croissantes de cocaïne. Sur 100 rats, 94 préféraient largement le goût sucré aux sensations artificielles de la cocaïne après plusieurs semaines… Qu’y a-t-il à retenir alors ? Eh bien que plus on est habitués à une alimentation sucrée, plus on apprend à aimer le sucre, et plus on a envie d'en manger… Un cercle vicieux !
6. Le sucre donne faim
Lorsque tout le glucose a été consommé et que les stocks n’ont pas encore été renouvelés , on parle d’hypoglycémie. Or il existe également une hypoglycémie dite « post-prandiale » ou « réactionnelle » qui serait liée à une décharge exagérée d’insuline, elle-même due à une charge de glucose, donc de sucre, trop importante. Autrement dit, plus il y a une consommation excessive de sucres rapides, plus le taux de sucre monte brutalement, plus ce dernier provoque une sécrétion massive d’insuline par le pancréas et plus importante est la sensation de faim.
Vous l’avez compris : mieux vaut limiter votre consommation en sucre, surtout en sucres rapides pour rester en forme. Ayez la main légère sur le sucre que vous ajoutez dans vos recettes. Privilégiez les aliments naturels et/ou faits maison. Faites de bon choix quant aux ingrédients que vous utilisez en cuisine/aux aliments que vous consommez. Plusieurs alternatives sans sucres ajoutés existent afin de limiter vos apports. Pensez-y !
Source :
(1) : https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2012SA0186Ra.pdf
(2) : https://www.lanutrition.fr/les-news/le-sucre-torpille-la-memoire
(3) : http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0000698