Cet article a été publié dans le magazine FemininBio #25 octobre-novembre 2019
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Le cancer est entré dans ma vie en novembre 2017. Lors d’une mammographie, on m’a détecté un carcinome lobulaire infiltrant de grade II. J’avais 41 ans, aucune prédisposition génétique. Mon cas a nécessité une mastectomie du sein gauche, puis de la chimiothérapie et de la radiothérapie. Grâce au casque réfrigérant posé pendant la chimio, je n’ai perdu que la moitié de mes cheveux. Je suis désormais sous hormonothérapie. J’ai la chance de supporter sans trop d’effets secondaires cette ménopause artificielle.
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Le choc de l’annonce, les transformations physiques, la lourdeur des traitements – je me suis arrêtée de travailler pendant neuf mois – n’ont pas eu que de mauvais côtés. Dès le départ, j’ai décidé de vivre ces événements comme une expérience. J’étais déjà suivie par un psychothérapeute, déjà sportive, cela m’a beaucoup aidée. À ces ressources, j’ai ajouté le yoga et la méditation, afin d’aider mon corps et mon esprit à se reconnecter. J’ai aussi arrêté le sucre raffiné, qui était pour moi un problème depuis longtemps : mon organisme ne le supportait plus, mais j’y étais accro. Les cellules cancéreuses se nourrissant de sucre, la menace d’une récidive m’a aidée à décrocher.
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Depuis, je revis. Je respire mieux, j’ai plus d’énergie, moins peur. Le cancer a amorcé un grand ménage intérieur. Mon rapport au travail n’est plus le même : je ne me laisse plus envahir par le stress, je sais mieux poser mes limites, j’ose aller vers ce qui m’aide à m’accomplir. Mon mari, ma famille, mes amis, mes collègues m’ont beaucoup soutenue.
Mon fils, alors âgé de 6 ans, m’a aussi aidée. Je lui expliquais tout ce que je vivais avec des mots qu’il pouvait comprendre. En retour, il m’ancrait dans sa réalité.
Aujourd’hui, je suis guérie. J’ai repris une vie normale, mais je garde une conscience aiguë de la fragilité de mon équilibre. Je fais tout mon possible, grâce en particulier à la découverte du kundalini yoga, pour rester à l’écoute des signaux que mon corps m’envoie. J’ai compris que tout passe par lui.
Son livre
Le livre de Géraldine Dormoy, Un cancer pas si grave, est paru aux éditions Leduc.s