Le vin pur avec de la myrrhe enlève l’odeur fétide de la bouche, ainsi que du jonc odorant broyé. Quelques-uns mâchent de l’iris, de l’anis ou quelque autre substance de même nature.
(Œuvres d’Oribase)
Cette façon de parfumer son haleine avec des écorces, résines, feuilles ou racines naturelles et odorantes est courante dans les sociétés traditionnelles. En Inde, on mâche du «pan», un mélange à base de graines de fenouil et autres substances odorantes – dont certainement l’anis vert également – pour rafraîchir l’haleine après le repas, et c’est un vrai délice.
En Occident, nous avons troqué cette pratique de simple hygiène dentaire naturelle par celle des chewing-gums, à base, rappelons-le, de dérivé de pétrole, de sucre, d’aspartame et d’arômes artificiels ! En comparaison avec ce qu’offre une épice naturelle, pleine d’antioxydants, sans sucre, sans calories et avec un arôme durable, on peut franchement se demander si nous sommes vraiment raisonnables!
Fiche pratique
Temps de préparation : Aucun
Temps d’application : Longue durée
Recette végane
Dosage : Pour 1 seule application
Conservation : Produit autoconservé
Ingrédients : Quelques graines d’anis vert
Etapes
1. Mâchez délicatement les petites graines d’anis de façon à les faire durer dans votre bouche, l’objectif étant de conserver l’épice le plus longtemps possible sans l’avaler.
Remarques
Son goût, sa douceur, sa relative stabilité en font un produit confortable que l'on peut conserver en bouche sans se lasser. Même s’il existe différentes sortes d’anis, dont l’anis étoilé, c’est l’anis vert que l’on trouvait en Europe, et qui est mentionné dans la liste des plantes à parfum de l’Antiquité. C’est la même graine que l’on retrouve dans le pan indien, le mélange aromatique à mâcher pour aider à digérer et purifier l’haleine, au milieu d’autres graines aromatiques comme le fenouil. Dans son article, en plus de l’anis et l’iris, Oribase mentionne quelques autres substances de même nature.
On peut en effet mâcher du clou de girofle ou de la feuille de casse, feuille du cannelier de Chine ou faux cannelier que les Indiens utilisent dans leur cuisine et que nous prenons souvent à tort pour une feuille de laurier. Les Chinois, quant à eux, utilisent une autre variété d’anis pour obtenir les mêmes effets: l’anis étoilé
Le livre :
Cette recette est issue du livre Fabriquez vos soins naturels de l'Antiquité de Maud Kochanski Lullien paru aux éditions Améthyste.
L'autrice :
Diplômée de troisième cycle universitaire en littérature et professeure de français, Maud Kochanski Lullien est passionnée de recherches historiques.
Sa boutique : Le Labo de Cléopâtre