Plutôt que d'utiliser le terme "maladie", il faudrait plutôt parler de "symptômes" Mais nous utiliserons ces deux mots de manière indifférenciée. Et pour cause, nous avons l’habitude d’assimiler l’état de santé d’un individu à la présence ou à l’absence de symptômes. Qu’est-ce qui fait donc que l’on est plus "malade" en hiver ? Est-ce inéluctable ?
Écoutez vos symptômes
Il semblerait qu'un certain nombre de maladies soient systématiquement associées à cette période de l’année. Des maladies certes bénignes pour la plupart, mais qui peuvent quand même se révéler handicapantes, comme le nez qui coule, la toux, les infections ORL ou pulmonaires, ou encore les infections virales telles que la grippe.
Notre corps est muni d’un bouclier, le système immunitaire
Son rôle consiste à filtrer littéralement tous les éléments de notre environnement et à faire le tri entre ce qui peut entrer dans notre corps et ce qui doit rester à l’extérieur, car pas adapté. Ce système est partie intégrante d’un système plus vaste encore, que l’on nomme "système adaptatif" du corps. Ce dernier nous permet de nous adapter à des environnements parfois potentiellement toxiques.
Alors, si nous sommes plus "malades" en hiver, il nous faut le considérer comme une baisse de l’efficacité de ce "bouclier" immunitaire et plus globalement de notre capacité adaptative. Si les défenses sont plus faibles, des éléments tels que les virus et les bactéries peuvent passer à l’intérieur de l’organisme et amener à une réaction symptomatique du corps.
Reconnaissez les capacités de votre corps
Entendons-nous bien, les symptômes sont un signal du dépassement des capacités adaptatives et immunitaires, mais ce sont quand même des signaux très positifs de "bonne santé". Notre corps continue à se défendre, même si ce n’est pas de la manière qui nous convient le mieux. Mais alors, pourquoi cette baisse de notre capacité adaptative et immunitaire en période hivernale ? Peut-on y échapper ?
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Il fait plus froid en fin d'année, donc le corps doit s’adapter. Mais cette adaptation nécessaire de notre organisme est également relative à divers facteurs : le manque de lumière, les jours qui raccourcissent, le temps passé à l’intérieur dans des environnements confinés remplis de microbes et virus divers, la sédentarité accrue, la diminution de l'exposition au soleil peau nue, la réduction du temps de vacances (pour la plupart d’entre nous, c’est traditionnellement l’été que cela se passe).
Musclez votre immunité !
Si notre bouclier est fort, alors cette sur-sollicitation hivernale sera de faible conséquence mais, si au contraire, il est déjà très faible, alors ce sera "la goutte de trop". Les contraintes liées à la période hivernale demanderont une adaptation qui mobilisera le peu de défenses qu’il nous restait, laissant la porte ouverte à tous les microbes et virus de notre environnement. Alors, les divers microbes et virus de notre environnement sont-ils la cause première de cette "explosion" des maladies hivernales ouvient-elle plutôt de la baisse de notre défense immunitaire et de notre faiblesse adaptative ?
On peut toujours essayer de vivre dans des environnements stériles, c’est peine perdue. Nous ne pouvons pas influer sur la température extérieure, sur la pluie qui nous empêche de sortir faire du sport, sur le manque de lumière… Au final, c’est donc du renforcement de l’organisme qu’il faut se soucier, car c’est notre responsabilité et le facteur sur lequel nous pouvons agir. Le seul, d’ailleurs !
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Nous pouvons muscler nos systèmes immunitaire et adaptatif afin que les contraintes hivernales ne fassent pas passer leur niveau en dessous de la limite dangereuse. Ainsi, plutôt que d’être comme des pompiers qui courent après les feux en essayant d'éteindre symptôme après symptôme, je vous propose de "stopper le feu" à la source en renforçant votre bouclier.
Traitez le mal parle mal
Les besoins vitaux de nos systèmes immunitaire et adaptatif sont simples. Tout d'abord, il faut les solliciter à la bonne mesure. Si on n’exerce pas un muscle, il s’atrophie, si on le sur-sollicite, on risque le claquage. La bonne mesure se situe entre les deux, et le gain est maximal lorsqu'on sollicite le muscle au maximum, sans dépasser sonpoint de rupture. Si vous voulez muscler votre résistance au froid, il faut donc d’abord vous exposer au froid... dans la bonne mesure !
Dans ce sens, mon meilleur conseil pour renforcer son immunité et résister au froid de l’hiver consiste en une pratique ancienne et trop oubliée à notre époque : la douche froide !
Dit comme cela, ce n’est pas très motivant. Mais imaginez-vous déjà passer un hiver sans tousser, renifler, sans fièvre ou épisode de maladie. La douche froide le matin est certainement le moyen le plus simple, le moins onéreux et le plus efficace pour muscler au quotidien votre organisme et ainsi devenir plus forte que l’hiver. Commencez par les jambes seulement, allez-y avec douceur mais détermination, votre persévérance sera votre garantie de réussite.
N'oubliez pas le cru
Vos systèmes immunitaire et adaptatif ont aussi besoin de carburant de qualité pour fonctionner. Alors, même si l’hiver semble à priori plus propice aux plats longuement mitonnés, surtout n’oubliez pas d’alimenter au quotidien votre corps avec sa dose de micronutriments indispensables que vous trouverez dans les fruits et les légumes crus ainsi que dans les jus de légumes, bio de préférence et aussi frais que possible.
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Tous les pratiquants de musculation vous le diront : un entraînement adapté, du repos et une bonne alimentation sont la clé de la prise de muscle. Il en va de même pour notre système immunitaire dans son ensemble.
Et si vous rajoutez de temps en temps quelques jours de jeûne ou de diète, alors ce n’est plus l’hiver qui vous dominera mais vous qui rirez du froid !
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