Le syndrome des Ovaires Polykystiques est la première cause d’infertilité. Ses symptômes sont très variables d’une patiente à l’autre. La maladie peut se manifester de manière très légère, comme être très handicapante : cycles irréguliers ou absence de règles, hyperandrogénie, hirsutisme, acné, alopécie, obésité. Les causes sont encore très peu connues ; il s’agirait d’un certain nombre de facteurs génétiques et environnementaux.
Celui-ci entraîne une production excessive d’androgènes, en particulier de testostérone, habituellement produites en petite quantité dans l'organisme féminin. Le nom de cette maladie vient de sa description, effectuée dans les années 30, reposant sur l’observation de ce que l'on pensait être des kystes dans les ovaires des patientes. En réalité, il s'agissait de multitudes de follicules au développement inachevé.
Le diagnostic :
Le Syndrome des Ovaires Polykystiques apparaissant généralement à l’adolescence, mais il est rare, pour diverses raisons, qu'il soit diagnostiqué à ce moment-là. En effet, les premiers signes cliniques du SOPK sont les cycles irréguliers et l’acné qui peuvent sembler normaux à l’adolescence.
Et en consultant, une pilule est généralement prescrite, permettant d’atténuer ces symptômes, mais retardant ainsi le diagnostic. Celui-ci aura lieu lors de l’arrêt de la pilule au moment d’un désir de conception alors que les règles ne reviennent pas.
En effet, le diagnostic du SOPK nécessite la présence d’au moins 2 des 3 critères de Rotterdam suivants :
● Une hyperandrogénie clinique (hirsutisme, acné, alopécie androgénique) ou biologique ;
● Des cycles rares ou absents
● Une augmentation du volume des ovaires et leur aspect « polykystique » à l’échographie.
Apprendre à gérer ses maux de façon naturelle : c’est possible
Le traitement du syndrome des ovaires polykystiques est symptomatique, les médecins prescrivent en général des médicaments à action hormonale, ainsi que la pilule pour réguler les cycles. Certaines personnes supportent très bien ces traitements et connaissent une amélioration, alors que d’autres ne supportent pas les traitements donnés, ou souhaitent améliorer leurs symptômes et leur équilibre hormonal par des méthodes plus naturelles.
Il est important de tout mettre en œuvre pour améliorer au maximum son hygiène de vie, et être acteur de sa pathologie.
Soigner son alimentation
Cela peut paraître évident mais il s’agit pourtant d’une des solutions les plus importantes à mettre en place. La perte de poids améliore généralement la condition de la femme atteinte du SOPK même si celle-ci est parfois très difficile.
Favoriser les aliments à IG bas ou modérés tout en réduisant les sucres raffinés ou produits industriels qui ont tendance à impacter l’insuline, cela vous permettra de mieux gérer votre prise de poids et de limiter les risques à l’avenir de développer du diabète ou des problèmes cardiovasculaires.
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Adopter une alimentation plus saine permet également d’agir sur l’inflammation chronique en réduisant / éliminant les aliments inflammatoires tels que le lactose et le gluten mais également la viande rouge.
Favoriser une consommation de farine complète dans la mesure du possible : pâte complète, pain à la farine d’épeautre, de châtaigne par exemple et de l’agriculture biologique de préférence car certains pesticides agissent comme perturbateurs endocriniens et amplifie les déséquilibres hormonaux.
Essayer de changer certaines de ses habitudes du quotidiens comme remplacer le lait par des boissons végétales par exemple. C’est bon pour votre santé et pour la planète par la même occasion.
N’hésitez pas à consulter un naturopathe, ou vous diriger vers de la phytothérapie pour essayer de trouver des clefs et améliorer votre quotidien tout en étant accompagné.
Gérer son stress avec la sophrologie
En effet le stress joue un grand rôle dans le SOPK et en excès il entraîne souvent une production excessive de cortisol qui perturbe l’équilibre hormonal de l’organisme. La sophrologie, ou la méditation, permet d’apprendre à gérer son stress mais également ses émotions grâce à des exercices de respiration par exemple.
Comme une pratique sportive il vous demandera quelques séances pour réussir à ressentir les premiers bienfaits... Vous pourrez également retrouver un meilleur sommeil, car sachez que le manque de sommeil est lui aussi susceptible de faire varier la production et d’utilisation de certaines hormones.
Perturbateurs endocriniens : fuyez !
Limitez au maximum les perturbateurs endocriniens, alimentation industrielle (additifs, sucre... ) produits cosmétiques non certifiés, produits d’entretien toxiques, environnement pollué (parfums d’intérieur, bougies, émanations de divers matériaux d’une maison) qui viennent perturber votre équilibre hormonal.
Il est possible d'améliorer et de rendre son quotidien plus facile grâce à des astuces naturelles, à mettre en place au quotidien, les effets se feront rapidement ressentir et vous aideront à mieux dompter votre syndrome.
L’association Asso’SOPK soutient, informe et sensibilise, nous essayons d’apporter des solutions, des conseils pour mieux vivre avec le SOPK.
Notre experte :
Charlotte Bertin est vice présidente de l'association Asso’SOPK.
Diagnostiquée SOPK il y a 4 ans à la suite de 2 ans d'essai bébé, c'est en se tournant vers des méthodes naturelles comme la sophrologie, la méditation mais aussi en changeant son alimentation qu'elle a appris à vivre de manière plus douce avec ce syndrome.
Le site : asso-sopk.com/
Le compte instagram : asso_sopk