Plus alarmant que jamais, Al Gore se positionne par rapport au nouveau rapport scientifique selon lequel "la calotte polaire fond à grande vitesse", a-t-il souligné. "Nous faisons face à une urgence planétaire, qui menace l'avenir de toute civilisation humaine", a déclaré Al Gore lors d'un déjeuner organisé par l'Indonésie, le Danemark et la Pologne, en marge de la Réunion de haut niveau sur les changements climatiques convoquée aujourd'hui par Ban Ki-moon.
En effet, 2,5 millions de kilomètres carrés de plus ont fondu, soit six fois la taille de l'Etat de Californie. "A ce rythme, pendant l'été, où le pôle nord est le plus indispensable pour rafraîchir la planète pourrait totalement avoir disparu en moins de 23 ans. Si jamais cela se produit, cette caractéristique de notre planète ne reviendra pas pendant des millions d'années. Et pourtant les scientifiques nous disent qu'il est encore temps d'agir", a rapporté Al Gore.
L'ancien candidat à la présidence des Etats-Unis propose que les chefs d'Etats présents à New York se réunissent tous les trois mois jusqu'à ce qu'un traité global soit conclu, en 2010 au plus tard. "On ne peut tout simplement pas attendre plus longtemps. Il peut y avoir des séries d'obligations différentes, mais tous les pays doivent participer".
Le réalisateur d'"Une vérité qui dérange" a terminé en comparant la Terre à Vénus, dont les tailles sont similaires, avec seule différence que le carbone sur la Terre est enfoui dans le sol alors que sur Vénus il est dans l'atmosphère, créant un climat à 455 degrés C°.
"Extraire autant de carbone que possible de la terre et le brûler tout en laissant les résidus dans l'atmosphère, est irresponsable et menace l'humanité" a-t-il-conclu.