Janvier 2009, les habitants du Sud-Ouest ne peuvent que subir les assauts de la tempête Klaus. A l’autre bout de la France, une grand-mère bourguignonne s’émeut de voir ses petits-enfants brandir à tout venant un pin’s de Yann Arthus-Bertrand « J’aime ma Terre et je la défends », alors que tournent en boucle à la télévision des images des hectares de forêt dévastés. Il n’en faut pas plus à Annick Mathieu pour décider d’agir.
« Nous allons replanter un poumon de la France », déclare cette retraitée de 63 ans à ses petits-enfants. Agir lui semble être une évidence, reste à trouver comment. Mais Annick a plus d’un tour dans son sac. En deux temps trois mouvements, voilà qu’est créée l’association Un enfant peut sauver un arbre, et que les premiers fonds sont récoltés.
Au début, l’initiative laissait perplexe, maintenant, elle mobilise. En Bourgogne, jeunes et moins jeunes sont concernés. Annick et son mari viennent parler forêt et biodiversité avec les élèves, des partenariats sont noués avec des écoles landaises, les apprentis horticulteurs plantent des graines de pin et surveillent leur développement dans les serres municipales, les élèves de l’Institut Médico-Éducatif Sainte Anne de Dijon et les pensionnaires de trois maisons de retraite locales fabriquent des mini-enveloppes pour la récolte des dons au cours d’ateliers d’ergothérapie.
Tandis que les bénévoles se démènent pour faire vivre l’association, des signes de reconnaissance arrivent de toute part. Les mairies de Biscarosse, Mont-de-Marsan, Saint-Paul-les-Dax, Solferino et Frontignan soutiennent le projet, les établissements Naudet ont offert les 10 000 premières graines de pins, Natura’lis (filière verte de Dijon Céréales) le terreau spécifique, Forelite et Planfor les godets nécessaires pour commencer les plantations. Soutien symbolique fort, Véronique Pecqueux-Rolland s’est sentie concernée par l’initiative et est devenue la marraine de l’association. Bien que Savoyarde, l’ex-capitaine de l’équipe de France de handball et championne du monde en 2003 évolue dans un club bourguignon.
Un enfant peut sauver un arbre a déjà récolté 2 800 € et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Aucun pin n’a encore été planté dans les Landes, mais les arbres ont commencé à pousser dans plusieurs écoles de Bourgogne. Le jour venu, ils rejoindront la forêt du Sud-Ouest, à l’occasion d’un voyage qui permettra aux élèves de rencontrer leurs camardes des écoles landaises partenaires.
Plus d’informations sur www.unenfantpeutsauverunarbre.fr
Vous aussi, vous pouvez aider à reboiser la forêt des Landes ! Envoyez vos dons à l’association Un enfant peut sauver un arbre, 19 rue Monge - 21800 Chevigny Saint Sauveur. N’oubliez pas d’indiquer vos noms et adresse : vous pourrez découvrir sur le site de l’association la parcelle de forêt qui aura bénéficié de votre don.