« C’était au mois de juin 1976. C’était le début des grandes vacances de mes treize ans. C’était l’année de la sécheresse. »
Ainsi commence le roman de Roland Buti, présentant en une phrase, Gus, le jeune héros qui, au terme de cet été catastrophique entrevoit le monde tel que les adultes le lui laisseront, et tel que nous le connaissons aujourd’hui. Un monde où la nature est désormais perçue dans sa fragilité, où travailler la terre ne rapporte ni argent ni noblesse, où les relations de couple ne sont plus réglées par les valeurs de la famille traditionnelle et où la place des femmes a changé.
La nature bouleversée et menaçante que traverse Gus, tout comme chacun des décors du film, construit un piège qui se referme sur les personnages. Même si on peut voir l’horizon en permanence, s’y sentir au beau milieu, jusqu’à l’orage, Delphine Lehericey construit le film comme un drame en huis clos. L’été caniculaire de 1976 vient marquer la fin de l’enfance de Gus. Ce film résolument contemporain sur les enjeux de la fin d’un certain monde paysan et la fin de l’enfance plonge le héros dans le tourment de la condition des femmes et des hommes. C’est en traversant des épreuves et des bouleversements que Gus grandit. A l’image des adultes qui l’entourent, Gus se confronte à l’implacabilité de la fin des choses mais aussi à celle des sentiments, de l’amour.
Le milieu de l'horizon est une histoire forte et universelle, qui résonne à la frontière du naturalisme et de l’onirisme.
Synopsis
La sécheresse de 1976. Sous le soleil implacable de cet été, Gus quitte l’enfance. La nature se désagrège, les sentiments s’exacerbent, le noyau familial éclate : tout craque et se fissure jusqu’à ce que l’impensable arrive. Les orages tant espérés balaieront une campagne épuisée et emporteront un monde avec eux.
Genre : drame
Durée : 1h32
Réalisatrice : Delphine Lehericey
Diffusion : 20 octobre 2021 en salle