Les auteurs de la newsletter féministe Les Glorieuses appellent les Françaises à imiter les milliers d'Islandaises, qui le 24 octobre dernier, avaient arrêté de travailler à 14h38, pour protester contre les inégalités salariales. En France, ce sera le 7 novembre 2016, à 16h34 (et 7 secondes), que "les femmes travailleront “bénévolement”. (Car) si (elles) étaient payées autant que les hommes, elles pourraient s’arrêter de travailler" à ce moment-là, certifient Les Glorieuses.
"En étant payées 15,1% de moins que les hommes, elles gagneraient alors autant que sur l’année 2016. Les 38,2 jours ouvrés restant représentent la différence de salaire entre les femmes et les hommes", peut-on lire sur leur site. Pour ce calcul, ont été pris en compte les chiffres de l’inégalité des salaires calculés par Eurostat, l’organisme de statistiques de l’Union Européenne.
D'autres inégalités cachées
"Cette inégalité en cache d’autres", relèvent Les Glorieuses. "Les hommes consacrent en moyenne 2 heures par jour pour les tâches domestiques contre 3,5 heures pour les femmes (Insee 2015). Par ailleurs, le calcul des écarts de rémunération ne prend pas en compte le recours au temps partiel: 30,4% des femmes contre 8% des hommes (Insee 2015)."
Vous souhaiter répondre présent(e) à l'appel? Attention, quitter son poste sans avertir votre hiérarchie vous expose à une "absence injustifiée" ou un "abandon de poste", pouvant donner lieu à un blâme. Si vous informez votre boss, votre action peut relever du droit de grève. Côté fonction publique, ce dernier implique le dépôt d'un préavis au moins 5 jours avant le début du mouvement. Mais cela dit, aucun rassemblement ou manifestation physique ne semble prévu.
Pour rappel, 2186 sera l'année qui devrait marquer le début de l'égalité salariale entre les hommes et les femmes, selon un rapport du Forum économique mondial. L'attente peut paraître longue.
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