On les retrouve de plus en plus dans notre environnement (retombées de pollution atmosphérique). Ce sont de véritables poisons pour les cellules nerveuses, contribuant à une véritable surcharge radicalaire.
- Le mercure
Il y a quelques années encore, il était la vedette de nos thermomètres et de nos piles. Aujourd’hui, il se concentre toujours dans les tubes et lampes fluorescentes mais également dans les résidus de l’incinération des déchets. Et n’oublions pas l’exploitation minière et les centrales thermiques qui en sont de grands pourvoyeurs. Certains même en ont dans la bouche, sans le savoir, puisqu’il est contenu dans des amalgames dentaires. Autre source non négligeable de mercure : les poissons d’eau douce (de rivière, d’étang ou de lac comme la carpe ou la truite) et de mer profonde (comme l’omble chevalier). Toujours est-il qu’il s’agit bien d’un toxique pour notre cerveau, en particulier pour celui des enfants en croissance et des foetus. Pour preuve, l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) déconseille aux femmes enceintes et allaitantes la consommation des poissons en bout de chaîne alimentaire, à savoir les gros poissons (thon, espadon…), car ils sont très pollués. Une des intoxications aux composés de mercure la plus célèbre est la maladie de Minamata, liée à la qualité des eaux de la baie de Minamata (petit port japonais de l’île de Kyushu). Elle se révéla dès 1953 chez des consommateurs de poissons pêchés dans la baie. Beaucoup de personnes décédèrent et les enfants nés de mères intoxiquées furent atteints de malformations cérébrales irréversibles.
- Le plomb
Le plomb est connu depuis longtemps pour causer des dommages au niveau du système nerveux et affecter le développement intellectuel et comportemental. Les enfants y sont particulièrement vulnérables. Une fois dans l’organisme, il se retrouve rapidement dans le cerveau et agit sur le métabolisme du calcium, de la vitamine D, sur la synthèse de l’hémoglobine. C’est un toxique à effet cumulatif. L’intoxication au plomb est appelée le saturnisme. Ses applications sont nombreuses : anciennes peintures, tuyauteries, gaz d’échappement automobile, poteries artisanales… et il n’est pas biodégradable!
Certains aliments et boissons sont plus exposés au plomb. C’est le cas de certaines conserves dont les soudures sont au plomb, les rognons, les produits de la mer… Le 13 octobre 2009, un scandale éclate en Chine : de nouveaux cas de contamination au plomb sont découverts chez des enfants vivant près de fonderies. Des taux anormalement élevés dans le sang ont été détectés !
- Le cadmium
Le cadmium est également dangereux car à chaque ingestion s’ensuit aussi un stockage. Il est l’apanage des gros et vieux poissons. En effet, plus ils sont gros et vieux, plus les poissons accumulent du cadmium. Et les champions des taux de cadmium les plus élevés sont le thon sauvage, l’espadon, la daurade… C’est contradictoire, me direz-vous ? On vous dit de manger du poisson comme le thon mais il est riche en cadmium.
D’où l’intérêt de varier les plaisirs !
Autre voie de contamination : les fruits de mer (coquilles Saint-Jacques, moules, huîtres…) qui retiennent les particules élémentaires en filtrant l’eau de mer. Dans les homards, langoustes ou crabes, la partie centrale peut en contenir mais pas la chair blanche. Enfin, le cadmium se concentre également dans les batteries pour véhicules électriques, les plastiques (PVC), la combustion du charbon et du pétrole… et la fumée de cigarette !
- L’aluminium
Ce métal est au coeur d’une polémique intense depuis quelques années. On l’accuse de migrer du récipient à l’aliment pendant la cuisson (surtout en milieu acide). On ne peut le nier mais uniquement en petites quantités – en tout cas pas suffisamment pour générer un effet toxique chez un individu sain. Seulement voilà, il n’y a pas que la casserole en aluminium qui est concernée ; il est présent dans votre quotidien : aluminium ménager, barquettes, cannettes, cosmétiques, médicaments, additifs alimentaires (E 520, E 521, E 522 et E 523)… Et, en grande quantité, il s’attaque au système nerveux : il interviendrait même dans le déclenchement de la maladie d’Alzheimer !
Extraits du livre de Catherine Chagrani-Conan, "La santé du cerveau est dans l'assiette", aux éditions Eyrolles.