Dans une journée, suivant le menu-type de Générations Futures, le consommateur ingère 0,027mg de résidus de pesticides s’il mange bio, et 6,027mg de résidus de pesticides dans le cas contraire. Le menu bio compte donc 223 fois moins de résidus de pesticides que le menu conventionnel. Un gouffre qui n’est pas sans conséquences sur la santé, puisque la plupart de ces pesticides sont cancérigènes (ou suspectés de l’être) ou sont des perturbateurs endocriniens. Huit molécules trouvées dans les fruits et légumes de l’agriculture conventionnelle sont même interdits en France et/ou au niveau de l’Union européenne.
La molécule trouvée en très faible dose dans la baguette et le pain de mie bio est du piperonyl butoxyde (PBO), un pesticide cancérigène. Cette présence est malvenue, mais elle s’explique. Le PBO est autorisé dans la culture de céréales bio pour le nettoyage des lieux de stockage. Idéalement, le PBO ne devrait jamais être en contact avec les céréales. L’enquête de Générations Futures révèle que le système n’est pas totalement étanche. L’association appelle donc à l’interdiction de l’utilisation du PBO dans l’agriculture biologique.
Générations Futures, qui milite pour une agriculture saine et respectueuse de l’environnement, se réjouit des résultats de l’enquête. Pour son porte-parole, François Veillerette, elle démontre que le bio protège les consommateurs des risques éventuels dus à la présence de nombreux résidus de pesticides dans les aliments conventionnels.
De plus, l’enquête apporte une réponse chiffrée à un argument des détracteurs du bio. Ceux-ci mettent en avant que les cultures bio ne se faisant pas sous cloche, les champs bio pourraient être contaminés par des pesticides pulvérisés sur les champs conventionnels. Les résultats tendent à démonter cette hypothèse.
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