En France, 58 894 tonnes de pesticides sont déversées sur des produits de grande consommation chaque année. Que l'on soit consommateur ou agriculteur, les pesticides nous touchent directement, sans compter les impacts qu'ils ont sur la planète. En érigeant la monoculture intensive d'espèces OGM en modèle d'agriculture, Monsanto a entretenu une dynamique qui épuise les sols, les ressources en eau et la biodiversité. Accusée d'avoir entrainé la marginalisation de millions de petits paysans et de menacer la souveraineté alimentaire des peuples, Monsanto devra répondre de ses agissements du 14 au 16 octobre 2016, lors de la session du Tribunal Monsanto, prévue à La Haye.
Qu'est-ce que le Tribunal International Monsanto ?
Des ONG, des personnalités civiles et des experts se sont engagés à mettre en place un tribunal international. Porté par 24 personnalités de premier plan, dont Vandana Shiva, Corinne Lepage ou encore Marie-Monique Robin, le Tribunal International Monsanto se donne pour mission d'évaluer les faits reprochés à l'entreprise et de juger les dommages qu'elle a causé. Il s'intéressera à la notion de crime d'écocide, dont il a été proposé l’inclusion dans le droit international pénal.
Le tribunal prendra appui sur les Principes directeurs des Nations Unies sur les entreprises et les droits de l'Homme, adoptés par le Conseil des Droits de l'Homme de l'Organisation ds Nations Unies (ONU) en 2011 et sur le Traité de Rome à l'origine de la cour pénale internationale. Cinq juges, trois femmes et deux hommes, entendront 30 témoins et experts des 5 continents. Une des conséquences directes des travaux sera de fournir un dossier légal pouvant être utilisé dans des poursuites contre Monsanto et des entreprises similaires par les populations du monde entier.
Pour plus d'informations, rendez-vous le site : monsanto-tribunalf.org