Depuis le 1er janvier 2012, de nouvelles étiquettes sont apparues dans les rayons des matériaux de construction et de décoration. Leur but ? Aider le consommateur à faire le bon choix pour améliorer la qualité de l’air intérieur.
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La porte de la maison fermée, nous voilà à l’abris des pollutions ! Vraiment ? En réalité, nous passons plus de 80% de notre temps à l’intérieur (maison, bureau, école…), et l’air est loin d’y être sain. Il serait même plus pollué que l’air de la rue, et ce, que l’on habite en ville ou à la campagne !
Matériaux de construction, éléments de décoration, produits d'entretien, aérosols, moisissures, acariens, revêtements de sols, produits cosmétiques, bougies parfumées... Les maisons sont envahies par des sources de pollution de l’air. Si elles ne sont pas toujours visibles, les résultats sont eux bien tangible : asthme, allergie, risque de cancer augmenté…
Il était temps d’agir. Le Ministère du Développement Durable a répondu à l’urgence par une double action. D’ici à septembre 2013, les fabricants de produits de construction et de décoration devront leur apposer une étiquette qui informe le consommateur du niveau de pollution de l’air qu’émet le produit. Le classement va de A+, pour les produis à très faibles émissions, à C, pour les produits à forte émission.
D’autre part, une nouvelle réglementation a été mise en place pour les établissements recevant un public sensible (enfants, personnes âgées ou malades). Désormais, la surveillance de la qualité de l’air intérieur est obligatoire. Elle prend la forme d’un double contrôle tous les sept ans. L’air est alors analysé à deux périodes différentes de l’année, pour tenir compte du contexte climatique qui peut influer sur les résultats.
Seront recherchés le formaldéhyde, le benzène et le dioxyde de carbone (CO2). Les deux premiers ont un impact direct sur la santé (irritation des voies respiratoires pour l’un, substance cancérigène pour l’autre). Le CO2 est pour sa part un indicateur du niveau d’accumulation de polluants dans le local analysé. Les hôpitaux et les piscines sont soumis à une autre analyse, car les polluants y sont très spécifiques.
Pour le particulier qui désire analyser l’air intérieur de sa maison, il faudra encore attendre. Des kits d’analyse sont à l’étude, mais aucune date de commercialisation n’est encore fixée. En attendant, le Ministère du Développement durable a édité un guide pratique pour sensibiliser les Français sur le sujet. Destiné aux maîtres d'ouvrage et aux concepteurs, il concerne tous les types de bâtiments (neufs ou anciens, maison individuelle, bureaux, établissements ouverts au public…).
A lire :
Nos maisons nous empoisonnent : Guide pratique de l'air pur chez soi, Georges MEAR, Terre Vivante Editions, 2003