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"J'ai choisi de vivre en nomade", le témoignage d'Olivia Zeitline

j'ai choisi de vivre en nomade
"Je crois qu'un nomade peut rester quelque part, même plusieurs années, s'il sait au fond de lui qu'il peut partir sur la route à tout moment".
Dominique Filhol
Olivia Zeitline
Olivia Zeitline
Mis à jour le 25 février 2021
Le nomadisme... vous en rêvez peut-être sans oser sauter le pas. Et si, comme je l'ai fait il y a deux ans, vous vous écoutiez, suiviez l'intuition et le courage qui sont en vous, et découvriez une aventure enrichissante ?

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Cet article a été publié dans le magazine FemininBio #24 août-septembre 2019

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Je crois que j’ai toujours été une nomade dans l’âme, mais depuis deux ans je vogue de ville en ville et de pays en pays sans trop prévoir à l’avance. Je me laisse porter par les occasions, les rencontres et mes envies profondes. Personnellement, c’est l’écriture qui m’a poussé à sauter le pas, car j’avais envie de découvrir de nouveaux pays, de nouvelles cultures, de m’immerger dans le quotidien des gens pour écrire mes romans, mais je constate qu’un nombre croissant de personnes autour de moi font ce même choix, peu importe leurs activités. Je crois que le nomadisme correspond à un besoin de la société d’aller vers plus de simplicité et de lien social.

Au début, j’étais motivée par une envie de liberté, mais j’ai été surprise de découvrir que cette façon de vivre m’apporte aussi une connexion forte aux autres, à ceux que j’aime et à ceux que je ne connais pas encore mais que je rencontre. C’est une manière de vivre qui est moins individualiste et plus orientée vers le partage.

Qu’est-ce qu’être nomade ?

Selon moi, être nomade ne veut pas forcément dire que l’on n’a pas d’habitation fixe mais aussi que l’on est capable de toujours se réinventer si c’est ce que nous dicte notre destin, le chuchotement de notre âme. Je crois qu’un nomade peut rester quelque part, même plusieurs années, s'il sait au fond de lui qu’il peut partir sur la route à tout moment. Il n’y a donc pas de définition figée du nomadisme et il y a autant de façons de faire que d’individus !

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Autour de moi j’observe de plus en plus de gens adopter ce mode de fonctionnement et chacun invente une organisation qui lui ressemble. Évidemment le nomadisme est plus aisé pour des personnes célibataires que pour des familles, mais j’ai des amis qui ont décidé de sauter le pas avec leurs enfants. Souvent, les personnes attirées par ce mode de vie ont un métier qui le leur permet. Par exemple, j’ai un couple d’amis qui vit entre les Landes, Paris et Hawaï et qui sont professeurs de yoga. Mais je vois aussi de nombreuses personnes demander à travailler à distance pour pouvoir bouger. Ceux qui ont un emploi fixe peuvent aussi voguer dans la même ville. Tout est possible et à inventer!

Reconnaître sa nature profonde

Enfant je rêvais de vivre avec un baluchon sur le dos et déménager a toujours été une source de joie, car je me sentais renaître. Si je ne mettais pas de mots dessus, j’ai souvent habité à droite à gauche, sans résidence fixe. Pour moi, bouger ainsi est synonyme d’aventure, d’ouverture à tous les possibles… Mais nous ne sommes pas tous faits pour être nomades, et il peut y avoir différentes phases dans une vie. À certains moments, nous avons besoin de voguer, à d’autres de nous enraciner. Il est important d’écouter ses envies viscérales, d’apprendre à prendre en compte qui l’on est.

Se lancer dans l’aventure

Se lancer fait bien souvent très peur. C’est un grand saut dans l’inconnu car on ne peut pas prévoir les opportunités qui vont se présenter. Ce mode de fonctionnement fait travailler la confiance en soi, en la vie, le lâcher-prise et la créativité pour trouver des solutions face aux imprévus. C’est très beau de constater que l’on est souvent plus inventif qu’on ne le pense.

Comment ça se passe, concrètement?

L’idéal est d’avoir un lieu où l’on sait que l’on pourra aller en cas de besoin. Ensuite, selon mon expérience, il est important d’être en lien avec sa voix intérieure, son intuition. Exemple: où ai-je envie d’aller maintenant? Qu’est-ce qui est juste pour moi? Qu’est ce qui m’attire?). Les coïncidences peuvent aussi nous aiguiller. Par exempledeux personnes qui ne se connaissent pas parlent dans la même journée de cette ville à laquelle on pense depuis quelques temps.

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De nouvelles opportunités se créent car l’entourage commence à savoir que l’on est nomade et a l’idée de nous inviter. Et puis on s’autorise à faire des choses qu’on ne faisait pas avant. Début 2018, j’ai décidé de partir vivre quelques mois à Los Angeles pour suivre mon compagnon qui voulait rencontrer des producteurs de cinéma. En 2019, nous avons été invités à un festival de films en Arizona. Grâce à de nombreuses rencontres, nous avons fait la connaissance d’un Amérindien de la tribu Hopi qui nous a invités chez lui, à Second Mesa, en plein milieu du désert américain. Cette expérience fantastique m’a donné la matière dont j’avais besoin pour écrire mon nouveau roman.

Une manière individuelle de retrouver de la liberté

Le nomadisme est dans la lignée du minimalisme, car on ne peut se déplacer qu’en possédant peu. Cela m’a fait tellement de bien de n’avoir que deux valises. Mon esprit est devenu plus léger.

Vivre cette expérience au moins une fois dans une vie peut apporter beaucoup, car cela change son rapport à la possession. Lors du tournage du court-métrage de mon compagnon, nous avons eu la chance de suivre des moines tibétains alors qu’ils réalisaient un mandala de sable (une somptueuse œuvre d’art minutieuse), puis à la cérémonie de dissolution de celui-ci. Tout est impermanent, rien ne reste. C’est à la fois douloureux mais aussi très beau. Le nomadisme permet de vivre concrètement cette philosophie spirituelle.

Une manière collective de vivre ensemble

Si nous n’avions pas la croyance que pour être heureux il faut être indépendant et posséder sa propre habitation, nous partagerions peut-être plus nos ressources. En cela, le nomadisme est un mode de vie écologique.
D’autre part, le nomadisme m’a permis de dépasser la peur de déranger pour accepter les invitations de mes proches ou à me lancer à la rencontre de nouvelles cultures. Cela entraîne des rapports intenses et d’une grande profondeur.

C’est une belle manière de retrouver le lien social qui manque bien souvent dans notre société contemporaine. Nous sommes faits pour nous accueillir les uns les autres! Nous sommes faits pour nous rencontrer, pour apprendre à nous connaître, pour vivre ensemble et pour nous entraider.

Passionnée de poésie et de spiritualité sous toutes ses formes, Olivia Zeitline se consacre à l’écriture après avoir obtenu son diplôme d’avocat. Elle signe son deuxième roman, Là où chante l’étoile, paru aux éditions Solar ; l'histoire initiatique d’une femme guidée par l’invisible.

 

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