En Allemagne, le procédé fonctionne dans des milliers de fermes — car c’est à elles qu’il est destiné : beaucoup de déchets organiques, des champs à amender, et des besoins en énergie (comme tout le monde).
Le principe : un « digesteur » reçoit les déchets (lisiers, paille, etc.) où ils fermentent pendant deux mois, émettant du gaz (méthane surtout) stocké dans une cuve, puis brûlé par un moteur « à cogénération » : entraînant une « dynamo », il produit de l’électricité, tandis que la chaleur de combustion, récupérée par un circuit à eau, est distribuée dans les bâtiments de la ferme. Le digestat, liquide, est épandu sur des terres agricoles.
Le tarif d’achat préférentiel de l’électricité issue de biogaz, jusqu’à 0,14 € par kilowattheure grâce à des primes, permet un retour sur investissement d’une dizaine d’années (voir le site de Solagro).
Prix : une unité de 35 kilowatts de puissance revient à environ 200 000 €. Compter aussi 10 000 € de frais annuels pour l’exploitation.