Les solvants des peintures organiques, c’est-à-dire synthétiques (dérivées de l’industrie pétrochimique), libèrent ainsi dans l’habitat des composés organiques volatils, et ce longtemps après l’application. Même la peinture dite à l’eau en contient (éthers de glycol), mais en moindre quantité que les peintures à l’huile (toluène, styrène…).
Moins dangereuses pour la santé, les peintures écologiques sont à base de produits naturels, qui consomment en outre moins d’énergie à la fabrication que les composants industriels. On les trouve dans les coopératives bio et certaines drogueries (Biofa, Auro, Kreidezeit…). Les liants proviennent de résines de conifères, de la propolis, d’huiles végétales, de caséine (un sous-produit du lait !). Si vous êtes allergique, la peinture à la caséine est la plus recommandée.
À base d’essence de térébenthine balsamique ou d’agrumes, les diluants des peintures naturelles peuvent en revanche contenir des terpènes allergisants, mais sans gravité.
Comme les charges (craie, argile, chaux, silicates…), les pigments qui servent à les teinter sont d’origine minérale, voire végétale, garantis sans métaux lourds. Parmi ces terres colorantes, on trouve les ocres du Vaucluse. Certaines marques, comme Bio-Rox, proposent leurs propres pâtes colorantes.
Quant aux peintures labellisées NF Environnement ou Écolabel européen, elles limitent leur impact sur l’environnement et certifient l’absence de composants toxiques (moins de COV), mais peuvent néanmoins être issues de la pétrochimie. Leroy Merlin propose une gamme complète de peintures et vernis pour l’intérieur et l’extérieur ayant obtenu ces labels. L’enseigne dispose, dans chaque magasin, de nouveaux mélangeurs qui permettent de ne pas introduire de COV lors des mélanges via les colorants.
Nettoyer ses pinceaux sans solvant
Dégraissez au maximum les pinceaux après usage avec du papier ou des vieux chiffons. S’il s’agit de peintures à l’eau, nettoyez-les à l’eau tiède, puis regraissez-les avec un peu de pâte de savon noir. S’il s’agit de peintures à l’huile, d’huiles dures ou de lasures, dégraissez-les avec de la pâte de savon noir ou du savon de Marseille, puis rincez-les à l’eau tiède.
Cet article est extrait du livre de Catherine Levesque, Ma maison écologique, paru en 2008 aux Editions Eyrolles.