Lave-linge et lave-vaisselle
Environ 80 % de l’énergie consommée par le lave-linge et le lave-vaisselle sert à chauffer l’eau. Ne les mettez en route que s’ils sont pleins (pour la lessive, le lavage n’en est que plus efficace) et, si possible, en heures creuses. Limitez les cycles à 60 ou 90 °C au profi t des cycles courts, à 40 ou 30 °C, qui nécessitent trois fois moins d’énergie. Deux cycles en demi-charge consomment plus qu’un cycle en charge pleine.
Les modèles à départ différé permettent de reporter le démarrage en heures creuses, ce qui réduit les pics de production d’électricité. Mieux, certains modèles se synchronisent automatiquement en heures creuses, avec possibilité de s’arrêter avant l’essorage pour éviter le bruit la nuit !
Pour les maisons équipées d’un chauffe-eau solaire, Miele propose un lavelinge (Allwater) qui se raccorde à l’eau chaude grâce à une seconde arrivée d’eau. Cette possibilité limite nettement la consommation d’électricité puisque l’eau n’a pas besoin d’être chauffée.
Sèche-linge
Énergivore par nature (on en trouve très peu en classe A), le sèche-linge a deux concurrents de taille : le soleil et le vent. Mais tout le monde n’a pas la chance de pouvoir faire sécher son linge dehors… surtout l’hiver. Si vous en possédez un, placez-y du linge bien essoré pour accélérer le séchage, sans trop le tasser.
Réfrigérateurs et congélateurs
Ils grignotent une bonne part de notre facture énergétique (jusqu’à 14 % !). D’où l’intérêt, si vous les renouvelez, de choisir une catégorie A + ou A ++. Malgré des températures plus stables et une moindre production de givre, les réfrigérateurs à froid ventilé consomment jusqu’à 30 % d’électricité de plus que les modèles à froid statique. Proscrivez les Frigo dits américains, qui fabriquent des glaçons : ils engloutissent en vingt minutes l’électricité qu’un cousin ordinaire dépense en une journée, soit environ 165 euros par an !
Si vous devez choisir un combiné, optez pour le congélateur dans la partie basse, si possible avec deux compresseurs indépendants pour l’ensemble, ce qui permet d’arrêter la partie réfrigérateur pendant une longue absence tout en laissant le congélateur en marche. Placez le réfrigérateur le plus loin possible de toute source de chaleur ou isolez- le du four s’il doit se tenir juste à côté. Ne le collez pas trop au mur pour éviter la surchauffe et dépoussiérez deux fois par an la grille arrière. Ne l’ouvrez pas trop souvent, placez-y les aliments une fois qu’ils ont refroidi et dégivrez-le quand la couche de givre atteint 3 mm d’épaisseur (un demicentimètre de givre augmente la consommation de 30 %).
Four et plaques de cuisson
Le four, comme les plaques, absorbe quasiment la moitié de l’énergie consommée pour la cuisson. Les fours à chaleur tournante (où vous n’hésiterez pas à cuire plusieurs plats en même temps) et les plaques à induction sont toutefois les modèles les plus performants et les plus économes. Quant au four micro-ondes, il présente un bilan énergétique médiocre et est sujet à controverses quant à la qualité nutritionnelle des aliments qu’il cuit ou réchauffe. Dès lors, limitez les pertes :
- Privilégiez les autocuiseurs et les cuit-vapeur.
- Veillez à toujours placer un récipient de même diamètre ou plus grand que le foyer qui le chauffera, afi n d’éviter les pertes de chaleur. Posez-y un couvercle pour gagner en temps de cuisson : cela réduit le temps d’ébullition de moitié.
- Pour chauffer de l’eau, une bouilloire est plus effi cace qu’une casserole.
- N’ouvrez pas trop souvent le four durant la cuisson et limitez les pyrolyses.
Cet article est extrait du livre de Catherine Levesque, Ma maison écologique, paru en 2008 aux Editions Eyrolles.