Kevin Finel participe au Festival de la Conscience dans tous ses Etats qui se tiendra les 13, 14 et 15 septembre 2019 au Club de l'Etoile à Paris (17) et dont FemininBio est partenaire. Réservez votre billet pour le festival.
FemininBio : Quel déclic vous a mené à l’hypnose ?
Kevin Finel : J'ai rencontré l'hypnose très jeune, fasciné par le fonctionnement humain, la compréhension du cerveau et de ses possibilités. L'hypnose a été une révélation. Adolescent je dévorais tous les livres qui traitaient de ce sujet et dès que je le pouvais je participais à des stages pour apprendre et rencontrer des praticiens, échanger et comprendre leur pratique. Il n'y avait pas grande chose en France à l'époque et la pratique restait empirique, mais j'étais passionné et j'ai eu la chance de rencontrer des professionnels qui m'ont pris sous leur aile et m'ont permis d'observer leur travail.
Avec le temps, j'ai fini par développer une forme d'hypnose qui me plaisait : pragmatique et artistique en même temps. Tout cela est arrivé très vite : j'ai ouvert mon premier cabinet à l'âge de 17 ans.
Quels en sont les bienfaits directs ?
Un praticien en hypnose accompagne des personnes dans l'exploration leur monde intérieur. Il s'agit en fait d'accéder à la partie de nous qui nous est habituellement cachée, qui demeure inconsciente. C'est une expérience riche et intense qui ouvre la porte à une introspection profonde.
Sans le savoir, nous sommes remplis de blocages, de limites apprises, d'émotions non digérées... quand on découvre l'état d'hypnose, il est possible de se réapproprier nos fonctionnements, de devenir plus lucide sur notre construction et de révéler certaines capacités dont nous n'avons pas forcément conscience.
Les demandes adressées aux praticiens sont le plus souvent autour du changement, de l'amélioration : gérer certaines émotions, dépasser des comportement limitants, se remettre en phase avec ses valeurs et son identité... les possibilités sont variées. On pourrait en fait voir l'hypnose comme un forme de pédagogie mentale.
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Parlez-nous du format original de vos conférences en lien avec l’auto-hypnose.
Nous avons lancé fin 2018 une plateforme en ligne dont le but est de permettre à tous ceux qui le souhaitent d'apprendre l'auto-hypnose de façon simple et ludique. On y ajoute régulièrement du contenu sous forme de webinaires interactifs que les gens peuvent suivre en direct ou en replay quand ils le souhaitent. Il y a déjà énormément de contenu disponible sur cette plateforme et nous en ajoutons presque toutes les semaines. Nous avons abordé des thèmes aussi variés que le travail sur les émotions, les animaux totems, l'exploration de l'histoire personnelle ou encore encore le rêve lucide...
La plateforme a un succès inattendu : plus de 1500 personnes l'utilisent actuellement et nous avons de nombreux retours de personnes qui découvrent avec curiosité et enthousiasme les possibilités de leur esprit. Ce mode d'enseignement a complètement transformé l'apprentissage de l'auto-hypnose qui était jusque là réservé à un public d'initié. Notre pari est que dans quelques années, il sera tout aussi normal de pratiquer l'auto-hypnose que la méditation.
Quelle est la mission de l’ARCHE que vous dirigez ?
L'arche est à la fois une école d'hypnose, un centre de recherche et le lieu ou nous faisons évoluer la pratique de l'hypnose. Notre but a été de rendre l'hypnose plus rigoureuse et scientifique, sans lui enlever cette capacité d'émerveillement. Pour y parvenir on a regroupé des praticiens parmi les plus compétents et on s'est entouré de chercheurs dans différentes disciplines : neuroscience, psychologie cognitive, anthropologie...
Cela nous permet de proposer des formation extrêmement solides : aujourd'hui de nombreuses personnes se dirigent vers les métiers de l'accompagnement pour redonner du sens à leur vie, et ce que nous souhaitons c'est les accompagner au mieux tout au long de leur apprentissage et jusqu'à leur installation.
Qu’est ce que l’hypnose conversationnelle ?
Aujourd'hui il existe différents courants ou spécialités dans la pratique de l'hypnose. Certains professionnels aiment par exemple travailler avec des états hypnotiques très profonds, d'autres choisissent d'utiliser les processus inconscient sans forcément créer un état d'hypnose formel : on parle alors d'hypnose conversationnelle. C'est une pratique qui demande une grande maîtrise de l’hypnose, beaucoup de dextérité dans le maniement des outils de suggestion.
Maintenant, pour un client qui va voir un praticien, l'emploi de cette technique ne sera pas très apparent : le plus souvent, un praticien va employer l'hypnose conversationnelle à des moments clefs d'une séance, mais c'est une approche qui est en synergie avec d'autres et rarement utilisée de façon exclusive.
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Kevin Finel est président du syndicat des métiers de l’hypnose. Thérapeute, coach et formateur en hypnose classique et ericksonienne, fondateur en 2002 de l’institut de formation l‘ARCHE (Académie de Recherche et Connaissance en Hypnose Ericksonienne) à Paris, dont il est le directeur. Il a publié plusieurs ouvrages sur l’auto-hypnose dont "Auto-hypnose : Un manuel pour votre cerveau" et s’est spécialisé en hypnose conversationnelle et communication hypnotique.
Autres sujets avec les intervenants du Festival de la Conscience dans tous ses Etats :
- l'interview de Tristan-Frédéric Moir, spécialiste du langage du rêve, psychanalyste, psychothérapeute, et onirologue : "Mieux se connaître grâce à ses rêves"
- l'interview d'Anne-Laure Mahé, sophrologue expert adulte adolescent enfant : "Vacances : faire baisser son niveau de stress grâce à 3 exercices de sophrologie"
- l'interview de Laurence Bibas, pionnière de la Mindfulness en France : "Pratiquer la méditation entre femmes pour se connecter à son féminin conscient"
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