Cette crise existentielle s’appelle la nuit noire de l’âme, et elle se présente lorsque l’on a été trop loin dans le déni de soi et la résistance à rejoindre notre vraie vie. Par peur du lendemain, de manquer ou de ne plus être aimé, on peut avoir tendance à construire notre vie en réaction à nos blessures ou aux croyances transmises par les autres. On fait alors ce que l’on pense être «bien», et pas forcément ce que l’on voudrait vraiment au plus profond de soi.
On peut tenir des années ainsi, jusqu’à ce qu’un choc vienne nous réveiller et nous obliger à nous défaire de tous les masques que l’on s’est habitué à porter. Nous confronter à nos blessures enfouies, nos rêves laissés de côté ou nos choix faits pour les mauvaises raisons. Ressentir dans notre cœur et notre corps le poids de cette existence qui sonne comme un mensonge. Et ne pas savoir comment s’en sortir sans tout abîmer.
L'appel de l'âme
La nuit noire est un peu l’ultime recours de notre âme pour nous alerter sur l’incohérence de ce que l’on crée dans nos vies. Elle intervient quand on a savamment ignoré tous les signaux qui nous ont été envoyés avant, et que seule une descente dans nos profondeurs pourrait nous obliger à taper du talon et revenir au chemin du cœur.
C’est en fait l’appel de notre âme à une exploration intérieure d’une absolue nécessité. Nous devons y apprendre, par le vide, à faire le plein de soi et à revenir à un fonctionnement intuitif plus simple, plus essentiel et profondément centré vers la satisfaction de nos besoins. Une envie de se reconnecter à soi pour naître vraiment. Se "reco-nnaître".
Se réapproprier son sixième sens
Nous oublions souvent qu’il existe en nous une partie qui sait toujours ce qui est bon et juste. Qu’il n’y a pas de choix à faire entre le fait d’être engagé sur un chemin spirituel et mener une vie prospère. Que tout ce qu’on expérimente a un sens et que l’on peut toujours alléger ce qui est difficile en cessant d’entretenir cette résistance face au détachement.
Pour tout ceci il n’y a rien à mériter, seulement choisir la voie de notre âme qui permet la complète réalisation. Ce partenariat intérieur n’a rien d’ésotérique, il s'agit simplement de développer un sens que nous avons tous.
Souhaiter se rapprocher de son âme, c’est accepter de laisser une vraie place à ce que nous avons déjà tous appelé «petite voix», «intuition» ou même «avoir du pif». Pour que ces manifestations fortuites deviennent un mode de vie dans lequel nous nous permettons d’être guidés au quotidien pour ne plus jamais avoir à se dire que l’on ne sait pas.
Se rapprocher de son âme c’est comprendre que la réponse juste pour soi vient forcément de l’intérieur et qu’il est temps d’avoir confiance en notre capacité instinctive à savoir. Comme tous les autres sens, celui-ci s’affine à mesure que nous lui soumettons de la nouveauté.
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Ainsi, nous nous octroyons le droit de ramener notre spiritualité dans la matière en refusant de nous contenter de «ce que l’on a», en-deçà de ce à quoi on aspire vraiment. Nous pouvons alors intégrer comme une vérité qu’il est parfaitement juste et normal que ce sixième sens, la communication avec notre âme, s’invite dans toutes les sphères de notre vie et nous permette aussi d’avoir l’inspiration qui fera décoller notre activité, doubler notre chiffre d’affaires ou reconnaître le bon partenaire amoureux.
Une spiritualité au service de notre réalisation
C'est ainsi que je définis la spiritualité. Sortir de cette dualité consistant à vouloir élever un être divin, pourtant venu faire l’expérience de la matière, au détriment des besoins quotidiens de l’être incarné que nous sommes s’ils ne paraissent pas assez «lumineux».
Se sacrifier, vouloir donner, diriger ses actions vers les autres en se gardant de mettre en avant nos propres ambitions, tout cela appartient à une spiritualité dépassée dont le but ultime est de prouver que l’on mérite sa place au Paradis, autrement dit, que l’on est une "bonne personne".
Assumons de vouloir être heureux, et que dans le concret de nos vies quotidiennes, ce bonheur passe par des choses pratiques et purement attachées à notre condition humaine : un couple heureux, de l’argent en abondance, une liberté de jouir de notre temps…Sur le papier cela flatte moins l’ego que dire que l’on souhaite changer le monde, mais dans le vécu c’est réellement de cette manière qu’il changera, en permettant à la joie de devenir la nouvelle norme.
Entendre les messages de son âme
Quand on a du mal à sortir du mental, le chemin vers notre âme peut commencer par la voie du corps : prendre quelques respirations pour se centrer, fermer les yeux et observer quel est le mouvement de notre corps lorsqu’on lui soumet les différentes possibilités d’un choix à faire. Est-ce que c’est agréable, ou est-ce qu’au contraire le corps se ferme au travers d’une gorge qui se serre, d’un nœud au ventre ou de toute autre sensation qui nous dit non ?
Les choses simples ont une vraie valeur.
Prendre le temps d’observer nos pensées de manière différente, en sachant laisser partir celles qui ne nous sont pas agréables, et au contraire écouter ce qui nous vient naturellement et nous fait du bien... C’est souvent de cette façon que notre âme s’exprime.
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Et, enfin, comprendre que les choses simples ont une vraie valeur. Il est fou de voir comme on accepte aisément de prendre pour vérités les jugements des autres, alors que l’on remet sans cesse en question nos propres ressentis et intuitions en nous demandant si ce n’est pas une "invention", si ce n’est pas "notre mental", si ce n’est pas "trop beau". La seule manière de trouver sa vérité est de tester : mettez en pratique les conseils de votre âme et vous verrez comme votre vie sera très vite encore plus belle que ce que vous pouvez imaginer !
Notre experte :
Angella Jaber est "architecte du futur" et spécialiste du dialogue avec l'âme. Une expérience essentielle qu'elle propose à ses clients sur son site pranacanal.com