Nombreux sont ceux qui se plaignent d’insomnies ou de nuits trop courtes, mais ont-ils réellement regardé l’environnement dans lequel ils sont censés lâcher prise ? Et si notre cerveau qui mouline n’était pas le seul responsable de ces nuits chaotiques ? Si la chambre, elle aussi, avait sa part de responsabilité dans l’histoire ?
Place au yin
La chambre est une pièce yin par excellence, ce qui est synonyme de ralentissement, de détente, d’introspection, de nuit. C’est un espace où la sérénité est de mise et dont la déco et l’aménagement ont un rôle important à jouer en ce sens. On pense donc, en premier lieu, à la couleur des murs, en évitant les couleurs trop yang comme le rouge, le rose ou l’orange vifs et en privilégiant les tons yin comme les pastels ou les couleurs plus froides telles que le bleu ou le vert.
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Les notes yang, plus dynamiques, sont à mettre, elles, par petites touches, avec des coussins, un tableau ou un objet.
L'emplacement idéal de la chambre
Encore une histoire de yin et de yang, mais vous verrez, c’est logique ! L’arrière de la maison ou de l’appartement est, en règle générale, le meilleur emplacement pour une chambre à coucher : selon les principes du feng shui, on parle du côté « yin » de la maison. Il s’agit de la partie où se trouve le jardin et où aucune route ne passe. Dans un appartement, ce sont les pièces sur cour.
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L’espace de repos doit être aussi éloigné que possible des flux d’énergie bruyante et des pièces à vivre, plus yang, telles que l’entrée, la cuisine et le salon – celles où il y a du mouvement et du passage, en somme.
Un chi équilibré
Quand nous dormons, il faut veiller à ce que le chi puisse se balader librement et harmonieusement autour de notre corps : il doit pouvoir circuler par ondulations fluides entre les meubles. Le chi de la chambre à coucher ne doit être ni trop rapide ni stagnant. Il faut veiller à ce qu’il circule librement entre les différentes ouvertures de la pièce (portes et fenêtres) et, si possible, ne pas dormir au milieu d’une circulation de chi trop importante. Faites l’expérience, allongé sur votre lit : n’est-il pas désagréable de ressentir votre corps positionné entre deux ouvertures, avec le va-et-vient d’un courant d’air ou d’un courant de chi ? Vous commencez à le comprendre, le chi devant être renouvelé très fréquemment, il est important d’aérer sa chambre au moins 15 minutes par jour : on ouvre grand les fenêtres pour laisser sortir l’air de la nuit et entrer le nouveau. Sinon, vous allez passer vos nuits dans un chi stagnant, saturé voire pollué. Ne laissez pas s’accumuler les moutons de poussière sous le lit ! Passez l’aspirateur de temps en temps, le chi n’en sera que plus nourrissant et régénérant. Vous préférez dormir dans une boîte de nuit sans fenêtres où l’énergie n’est pas renouvelée, ou plutôt à la belle étoile, au bord de la mer ? Cette image devrait vous aider à prendre conscience de l’importance de soigner l’énergie de votre chambre au quotidien.
Ce que la chambre dit de nous
Notre relation à nous-même
La chambre est une photographie de ce que l’on projette dans ses relations au sens le plus large, de l’amour que l’on se porte et de la manière dont on s’occupe de l’autre. Elle révèle aussi la façon dont on vit sa capacité à s’abandonner, à s’autoriser le relâchement, à se soigner, se dorloter, à s’accorder ou non de la douceur. Une chambre vide, froide, renvoie au fait qu’une personne ne pense pas forcément à se faire du bien, à s’accorder de la bienveillance et du bien-être. Ce sont d’ailleurs souvent ces mêmes personnes qui n’aiment pas les massages ou prendre des instants pour elles, et qui ne sont pas tendres envers elles-mêmes.
Le livre
Toit et moi, par Billie Blanket et Caroline Watelet, paru aux éditions Chêne.