La méditation : un remède naturel au stress et au petits désagréments quotidiens
Matthieu Ricard définit le stress comme "un concentré de contrariétés, d'espoir et de craintes qui envahit le champ de notre conscience." De nombreuses études ont montré que la pratique régulière de la méditation permettait une réduction importante du stress et de l'anxiété et un état de relaxation durable. Mais pas seulement ! Méditer peut avoir des effets bénéfiques sur les douleurs chroniques, le syndrome prémenstruel, les désagréments liés à la ménopause... Les personnes souffrant d'hypertension peuvent même voir leur tension baisser grâce à une pratique régulière de la méditation. Avec, en prime, un sentiment de bien-être général et une amélioration du sommeil. Avec tout ça, il est normal de constater une diminution des coûts de santé des personnes adeptes de la méditation ! (Herron RE, Hillis SL. The impact of the transcendental meditation program on government payments to physicians in Quebec: an update.)
Méditer peut aider à mieux gérer les maladies graves
En luttant contre le stress des personnes atteintes du VIH, il a été prouvé par une étude américaine parue dans le journal Brain, Behavior, and Immunity, en 2008, que la méditation pouvait ralentir le taux de progression du virus du sida car la diminution du stress aurait des effets directs sur la charge virale. De même, une étude publiée le 6 avril 2011 aux Etats-Unis dans le journal of Neuroscience montre que la méditation peut réduire la douleur. Une diminution de 40 % de l'intensité de la douleur et de 57 % de l'inconfort lié à la douleur a été constatée sur les sujets de l'étude. C'est dans cette optique que le service d'oncologie médicale et de soin palliatifs de l'hôpital de la Timone à Marseille offre aux patients la possibilité de participer à des séances de méditation. Le docteur Eric Dudoit, auteur du livre "Au coeur du cancer, le spirituel" a participé à la mise en place de l'unité "recherche sur l'esprit" afin de répondre à une demande des patients qui, en proie à la maladie étaient à la recherche de plus de sens et de profondeur, sans vouloir forcément passer par un cadre religieux. L'unité a donc mis en place une initiation à la méditation guidée, mais aussi des séances de sophrologie, des lectures de la Bible ou autres textes spirituels. Notez que ces séances sont ouvertes à tous, même venant de l'extérieur (La maison du cancer, interview d'Eric Dudoit).
Agathe Thine