Caroline, 26 ans, a ouvert le Gentle Gourmet Café avec sa famille et organisé le Paris Vegan Day.
Depuis mon plus jeune âge, je fus au contact avec les animaux ( équitation à partir de 3 ans, vivant en Normandie entourée de vaches, poules, moutons) et j'ai toujours adoré leur contact, leur beauté, leur intelligence et la connexion unique que nous pouvions avoir ensemble sans pour autant "parler".
A 11 ans, je réalise mon premier sauvetage de poney et me voici lancée dans la protection animale défiant les "méchants agriculteurs" du coin...
Pendant ce temps, je continuais à manger des animaux alors que j'adorais les sauver et militer contre leur exploitation. C'est uniquement à 18 ans que l'on m'offre le film Earthlings (avec la voix de Joaquin Phoenix). Voilà le déclic et fini la viande du jour au lendemain. Le poisson m'a pris 3 mois de plus et les laitages et œufs 6 mois de plus. Il m'a fallu un an pour changer toutes mes habitudes (cosmétiques, vêtements etc...).
Après 3 ans d'études supérieures à Paris, ma famille vegan (on a tous changé en même temps) et moi avons décidé d'ouvrir une chambre d'hôtes vegan à Paris et le succès fut immédiat ! On a ouvert en juillet 2009 (Gentle Gourmet B&B).
Ensuite, pour promouvoir le veganisme en France, nous avons crée l'association parisveganday.fr qui fait la promotion du veganisme par l'événementiel. Nous avons commencé par attirer 400 personnes (Novembre 2009 à l'espace Fraich'Attitude) au premier salon festival, puis 5000 (Novembre 2010 à la Bellevilloise) puis 8000 (en octobre 2011 à la Bellevilloise).
Puis avec tout ce succès, durement mérité, nous nous sommes lancés dans l'aventure de la restauration en mai 2012 (Gentle Gourmet Café, 24 bd de la Bastille 75012 Paris).
La dernière nouvelle en date est que mon mari (vegan depuis 4 ans) et moi attendons notre premier enfant pour début septembre 2013 qui sera éduqué dans le respect de toute vie et de la nature.
(NDLR : Félicitations aux futures parents !)
Dina, 47 ans, propriétaire du restaurant végétarien "Carottes et Gingembre" en Charente-Maritime.
Il me semble que mon refus de manger des êtres vivants vient de la vision du sang. Elevée dans une famille s'alimentant "normalement" j'ai refusé très tôt de manger de la viande. Mon père tuait des poulets pour notre consommation et je voyais le sang gicler. La sensation de manger du cadavre me semblait juste insupportable.
La dernière d'une fratrie de 3 filles, je me souviens que je refusais même de manger des oranges sanguines dont ma mère et mes soeurs rafolaient, et de la betterave à cause de la couleur qu'elle laissait sur les mains.
Pendant des années j'ai dû expliquer à chacun le pourquoi de mon choix.
Puis une idée comme une évidence c'est présentée à moi ouvrir un restaurant végétarien Carottes & Gingembre, avec un menu qui change chaque semaine. Ainsi les gens peuvent découvrir par eux même l'immense variété de plats que l'on peut déguster et sortir du schéma des carottes rapées et de la salade verte.
Marie, 29 ans, militante pour les droits des animaux
J'ai 29 ans, et je suis vegan depuis 8 ans. Je ne mange aucun animal, aucune sécrétion animale, je n'utilise pas de produits testés sur les animaux, ne porte pas de fourrure, de cuir, de laine, je ne pratique pas de loisirs qui consistent à exploiter les animaux (équitation, etc).
Etre vegan est un choix politique. J'ai décidé de ne plus cautionner l'exploitation des animaux, parce que les animaux veulent vivre leur vie. Ils ont des désirs, des besoins, et ne devraient en aucun cas servir les intérêts des humains. Mes idées sont antispécistes.
Le spécisme est à l’espèce ce que le racisme et le sexisme sont respectivement à la race et au sexe : la volonté de ne pas prendre en compte (ou de moins prendre en compte) les intérêts de certains au bénéfice d’autres, en prétextant des différences réelles ou imaginaires mais toujours dépourvues de lien logique avec ce qu’elles sont censées justifier.
En pratique, le spécisme est l’idéologie qui justifie et impose l’exploitation et l’utilisation des animaux par les humains de manières qui ne seraient pas acceptées si les victimes étaient humaines.
Se battre pour les droits des animaux aujourd'hui, c'est comme se battre contre la ségrégation raciale il y a quelques années, c'est comme se battre pour les droits des femmes. C'est prendre le parti des opprimés contre les oppresseurs.
Je passe beaucoup de temps à militer pour que le massacre des animaux s'arrête : manifestations contre la fourrure, contre la viande, contre la vivisection, etc.
Mon entourage ne comprend pas mes positions. Beaucoup me demandent pourquoi je veux que les gens arrêtent de manger de la viande, en prétextant que manger de la viande est un choix personnel. Moi, je veux juste qu'on arrête d'exploiter les animaux, je m'en fiche que les gens ne puissent plus manger de viande, il y a d'autres choses à manger !
De façon générale, les gens qui ne sont pas végétalien, vegan, ou végétariens, ont tendance à se moquer de mes choix. Je pense que c'est parce qu'ils ne veulent pas remettre en question la domination sur les animaux. J'ai subi beaucoup de discriminations en étant vegan, mais je m'en moque : je lutte pour les animaux, jusqu'à ce que le massacre s'arrête et c'est tout ce qui compte.
Sheryl-Anne, auteur d'un blog sur l'alimentation crudivore
Je suis devenue végétarienne au début de ma vie adulte, pour des questions d'éthique, par amour pour les animaux.
Je suis maintenant végétalienne crudivore. J'aime tellement cette alimentation, que j'en ai fait ma mission de vie. Je partage cette passion avec la francophonie par le biais de mon site, Crusine Santé. Mon histoire autour de l'alimentation vivante paraît sur cette page.
Marion, 18 ans, auteur d'un blog sur les conditions d'élevage des animaux
Je suis végétarienne à tendance végétalienne et vegan depuis environ 5 ans.
J'ai choisi de ne plus manger de viande parce que je trouve cela très paradoxal d'être une passionnée du règne animal (comme je le suis), tout en mangeant des animaux. Ce choix à été confirmé par mes études en élevages (bovins laitiers, poulets, cochons, chevaux), les conditions d'abattage mais surtout d'élevage, sont inacceptables ! J'ai l'impression que si je n'avais pas "infiltré" ces exploitations, on ne m'aurait pas dit ce qui s'y passait réellement.
De nos jours, pour se faire une opinion, il faut savoir creuser soi-même. Je découvre encore des choses aujourd'hui, l'industrie de la viande et du lait a beaucoup de choses à cacher.
Je pense que si le végétarisme est tant moqué, c'est parce qu'inconciemment, lorsqu'on est avec un végétarien, ont se remet soi-même en question et on se sent jugé. Pour ma part, mon objectif n'est pas que le monde entier devienne végétarien, mais je veux que chacun connaisse les réalités des souffrances causées pour nous nourrir d'animaux (viande, lait).
Agir en toute conscience est pour moi primordial. Je suis végétarienne car je refuse de me nourrir de souffrance, de chair, de cadavre... J'ai crée un blog sur lequel je témoigne de tout ce que j'ai vu/fait durant mes études : elevage-souffrance.fr
Angélique, 31 ans, association "une école pour une autre cuisine"
J'ai 31 ans, je suis végétarienne depuis 4 ans.
J'ai crée une association " Une école pour une autre cuisine en Ardèche" où je propose des cours, ateliers, stages à la carte avec pour thèmes au choix : la cuisine végétarienne, la cuisine bio, la cuisine sans gluten ni caséine, la cuisine minceur, la cuisine pour future maman et maman qui allaite ainsi que la cuisine pour bébé et enfant.
Lorsque j'ai vécu en Angleterre il y a 4 ans, ma rencontre avec ma professeur d'anglais végétarienne a été déterminante, j'ai découvert que l'on pouvez être végétarien sans avoir de carence.
Depuis l'enfance je souhaitais être végétarienne et j'ai donc changé mon régime alimentaire. Depuis, ma façon de m'alimenter a pris un sens : " manger sain en respectant son corps et les êtres vivants ".
Au fil de ces années j'ai suivi plusieurs stages de cuisine mais aussi des stages portant sur les thérapies naturelles. Je raconte ce parcours sur mon blog.
De belles rencontres lors de conférences ont également conforté mes choix : avec Le Professeur Henri Joyeux, Pierre Rabhi, Jean-Marie Pelt et Le Docteur Tal Schaller.
Souhaitant transmettre mes connaissances, j'ai suivi une formation "animatrice cuisiner autrement" auprès de Pilar Lopez (candidate master chef saison 1). Pilar m'a appris la cuisine sans gluten ainsi que l'équilibre d'un régime végétarien. Elle m'a également transmis un enseignement théorique très poussée sur l'alimentation saine, ce qui me permet aujourd'hui de proposer des cours pratiques mais aussi théorique afin que l'on comprenne comment fonctionne notre organisme et pourquoi il est si important de manger sainement.