J'ai 18 ans et je suis végétarienne depuis maintenant 7 ans.
Ce choix, je l'ai fait suite à une prise de conscience. J'avais 11 ans quand j'ai décidé de ne plus manger de viande. Comment ça a commencé ? J'étais en train de me promener à Toulouse, avec mes parents, lorsque nous sommes passé devant une manifestation pour un monde sans viande. On ne les a vu que peu de temps, mais c'était assez pour entendre leur message et voir des images plutôt choquantes.
Une fois rentrée chez moi, je me suis renseignée sur la façon dont les animaux étaient traités, que ce soit pendant le trajet les menant à l'abattoir où bien dans l'enceinte même de ce lieu.
J'ai été horrifiée. Les animaux sont traités comme des choses, et certain même s'amusent à les maltraiter, comme s'il s'agissait d'un jeu. On leur tire dessus, les maltraite, leur donne des coups. Ils ne sont absolument pas respectés.
Cela m'a énormément choqué, car je côtoie régulièrement des animaux et je souhaite exercer ma profession auprès d'eux. Le stress, la peur, la douleur, la torture, le crime... C'est ce qu'il se passe dans les abattoirs. Je ne voulais pas participer à cette chaine de torture violente, ni y consentir.
Alors, j'ai dit à mes parents "Je ne veux plus manger de viande, je veux devenir végétarienne". Ça a été assez dur au départ pour mes parents d'accepter ça. Ils étaient inquiets, et se posaient beaucoup de questions. "Ma fille va-t-elle avoir toutes les protéines dont elle a besoin ? Ne va-t-elle pas avoir des carences ? Comment remplacer ce que la viande lui apporte ?" .
Mais ils ont respecté mon choix. A partir de là, on s'est mis à rechercher quels aliments pouvaient remplacer la viande. En s’intéressant à la chose, on a pu voir qu'une vaste gamme de compléments existait (soja, seitan, tempeh, association de légumineuse et de céréales...).
En grandissant, et en me documentant, le message que je porte en tant que végétarienne est devenu plus fort. Je défends les animaux, parce que je trouve qu'ils ont le droit, eux aussi, au respect. Ils n'ont pas à être torturé dans les abattoirs, à subir la peur et la douleur, sous le prétexte égoïste que l'humain à besoin de les tuer, de les consommer.
Ce sont des êtres vivants, qui ressentent et qui ont une conscience, et ça, on a tendance à l'oublier. Il faut combattre ce spécisme dont l'humain fait preuve.
De plus, si l'on tue un animal pour le manger, je trouve qu'il est nécessaire de le faire dignement, sans lui infliger des coups, ou s'amuser à lui faire peur, mais aussi en utilisant tout de lui, en ne jetant rien... Les indiens faisaient ça. Ils n'aimaient pas tuer, respectant la vie de leurs frères animaux. Alors, quand ils avaient besoin de se nourrir, ils demandaient pardon à l'animal, le remerciait, priait pour lui et utilisaient tout : les os et les boyaux comme outils, la peau pour se faire des vêtements ou des tentes, la viande pour la manger.
Aujourd'hui, sur 3 moutons tués, seulement 1,5 sera consommé ! Plus de la moitié est jeté ! La société de consommation dans laquelle nous nous trouvons se permet de tuer des animaux, de commettre des meurtres, sans aucuns scrupule et la moitié de ces assassinats ne sert à rien.
On sacrifie la vie, on ne la respecte plus, et on jette. Je pourrais admettre que l'on mange de la viand si l'on revenait à un respect de la vie, à un respect d'autrui, comme le faisaient les indiens. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Le fait que je sois végétarienne choque parfois, et interpelle les consciences. Quand j'en parle avec mes proches, ils ne comprennent pas forcément. Ma vision des choses est sujette à beaucoup de débats.. Certains me disent "je te forcerais un jour à manger de la viande", d'autres ne respectent pas ça, préférant commander au restaurant un steak devant moi, en montrant bien qu'ils se régalent. Derrière ce steak, moi je vais voir toute l'horreur et la torture, le stress, la douleur de l'animal, et, au final, le crime qui a été commis. Alors j'essaie d'éveiller les consciences, de leur expliquer ce qu'il se passe, dans ces abattoirs. Mais beaucoup trop préfèrent ne pas voir "Je ne sais pas, donc je ne cautionne pas, donc je peux continuer à consommer"
Il est grand temps de se réveiller, et que l'être humain assume ses actes pour pouvoir changer !