Cultivé depuis des millénaires, le potimarron (cousin germain de la citrouille) a accompli un joli périple à travers l’histoire et la géographie, de l’amérique pré-colombienne il fut importé d’Extrême-Orient en Europe en 1957 par une famille Japonaise et cultivé pour la première fois dans les Flandres.
Il progressa parmi les réseaux d’Agriculture Biologique et devint l’un des fleurons de la ferme expérimentale de Sainte-Marthe en Sologne (le premier conservatoire Vivant de semences de variétés anciennes).
De l’appellation « Potiron doux d’Hokkaïdo » (nom d’une île au nord du Japon), il devint « Potimarron » dans le langage populaire par la contraction des termes : « Potiron » et « Marron » en raison de sa saveur caractéristique rappelant le goût de la purée de châtaigne.
Le potimarron est médaille d’or incontestée en pro-vitamine A (2 fois plus que dans les carottes). Il contient aussi une concentration importante de vitamines du groupe B. C. D. E.PP, les acides aminés essentiels et de nombreux minéraux, notamment la triade : phosphore, calcium, magnésium, mais aussi, fer, potassium, silicium, sodium…
Riche en sucres naturels (d’où l’appellation Potiron doux) il aurait selon les Japonais des vertus anti-diabétiques. Très dense, il contient 3 fois plus de matières sèches, c’est-à-dire beaucoup moins d’eau que la plupart de nos légumes. Quant aux gastronomes, ils seront comblés d’apprendre qu’on peut l’accommoder de 100 manières différentes :
- en purée, en potages, en rémoulade, en sauces diverses, en frites, en soufflé, en beignets, en pâté, en tourte, en cake, en confit…
Il est très prisé par l’industrie pharmaceutique et par la cosmétique en raison de ses teneurs en squalène, papaïne, et autres anti-oxydants. Le Potimarron entre dans des spécialités qui apparaissent aujourd’hui comme de véritables aliments de santé, notamment dans les baby foods.
Philippe Desbrosses (Intelligence verte)