C'est en devenant vegan que j'ai commencé à m'investir physiquement dans des actions pour la protection et les droits des animaux.
Je n'imaginais pas un monde rose bonbon où tous les êtres vivants, animaux compris, sont heureux, mais j'avoue que je n'imaginais pas un seul instant ce que j'allais découvrir... C'est un fait, dans notre société si évoluée, les animaux sont devenus des esclaves. Je salue l'engagement de toutes les personnes qui se consacrent corps et âme aux animaux.
L'animal continue d'être traité avec barbarie
Cela n'est pas étonnant puisque, selon le Code civil article 528, "sont meubles par leur nature les animaux et les corps qui peuvent se transporter d'un lieu à un autre, soit qu'ils se meuvent par eux-mêmes, soit qu'ils ne puissent changer de place que par l'effet d'une force étrangère."
PARALLÈLEMENT :
Code rural, article L214-1 : "Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce"
Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne : "L’Union et les États membres tiennent pleinement compte des exigences et du bien-être des animaux en tant qu’êtres sensibles?".
Pourtant, l’animal non humain continue d’être traité avec barbarie pour satisfaire des besoins (se nourrir, se vêtir, se chausser...) pour lesquels il existe des alternatives, ou pour le simple plaisir de se divertir ! Et ce en dépit du Code rural article 214-3 : "Il est interdit d'exercer des mauvais traitements envers les animaux domestiques ainsi qu'envers les animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité. Des décrets en Conseil d'Etat déterminent les mesures propres à assurer la protection de ces animaux contre les mauvais traitements ou les utilisations abusives et à leur éviter des souffrances lors des manipulations inhérentes aux diverses techniques d'élevage, de parcage, de transport et d'abattage des animaux. Il en est de même pour ce qui concerne les expériences biologiques médicales et scientifiques qui doivent être limitées aux cas de stricte nécessité".
- Les animaux à fourrure : l’abattage n’est pas réglementé. Pour préserver ce bien volé légalement, toutes les méthodes sont employées : pendaison, rupture de la nuque, gazage, empoisonnement, électrocution génitale …
- Les animaux à peau (cuir) : leur souffrance est double car ce commerce est lié à celui de la viande. Cela concerne aussi les animaux exotiques sauvages comme les reptiles, les kangourous, …
- Les animaux à plumes, à duvet : plumage plusieurs fois par an. Un geste qui n’est pas neutre en termes de douleur.
- Les animaux à laine : la souffrance ne les épargne pas. Tondus plusieurs fois par an, y compris en hiver, certains meurent d’hypothermie. De plus, les tondeuses et ciseaux utilisés laissent des plaies qui ne seront pas soignées.
- Les animaux à soie : s’agissant de vers, leur sort laisse indifférent. Afin de ne pas briser le fil de soie, la chrysalide sera ébouillantée vivante ou étouffée à la vapeur.
Préférez les fibres végétales
Les fibres textiles: elles sont d’origine végétale, animale, minérale ou chimique (artificielle ou synthétique). Penchons-nous sur celles qui sont d’origine végétale.
- Les fibres végétales : il existe quelques fibres textiles d’origine végétale n’ayant causé aucune souffrance à des êtres vivants.
Citons le coton, le lin, le chanvre mais également les fibres issues de tiges (ramie, jute, kénaf, genêt, chanvre de Sunn) ; les fibres issues de feuilles (raphia, certains palmiers, sisal, abaca, alfa) et les fibres issues de fruits (coco et kapok). On trouve également une fibre artificielle, la viscose, fabriquée à partir de la cellulose extraite du bois mais qui sera traitée chimiquement.
Je me devais d'aller à la Marche contre la fourrure
Lorsque la Marche a été annoncée, je me devais d'y aller ! Cette action, c'est aussi l'occasion de retrouver mes amis pour lesquels il est important d'apporter leur soutien.
La Marche se met en place. Avec mes amies, je suis souriante car très heureuse de les retrouver. Lors de la Marche, des slogans comme "soyons éthiques, portons du synthétique" sont répétés avec force et conviction.
A plusieurs reprises, des "die-in" sont exécutés. Il s'agit d'une pause durant laquelle nous nous allongeons à même le sol, comme les corps sans vie de ces milliers d'animaux sacrifiés au nom d'une mode superficielle et cruelle. Tout à coup, des cris: ceux des animaux victimes de l'industrie de la fourrure. Ils sont perçants, poignants, troublants, bouleversants. Puis un monologue, triste, car l'auteur, comme les personnes présentes, souffre de ce que les animaux endurent.
Mes yeux sont larmoyants mais une unique larme coule comme pour faire écho au dernier souffle, au dernier cri, auquel personne ne prêtera attention. Mon corps est parcouru de frissons. J'ai mal, je suis bouleversée...
De nature posée et pleine d'espoir, je me sens impuissante face à ces souffrances et pourtant, je me relève, je reste debout et reprend la marche. Ma motivation est de plus en plus forte, ma voix porte leurs souffrances jusqu'à épuisement. J'y mets toute mon énergie mais aussi tout mon amour de la Vie, car tous les êtres vivants sont interconnectés.
La Marche se termine, les visages sont épuisés, marqués par les émotions ressenties à chaque pas. Ma voix est la leur, mon souffle est le leur, ma vie est la leur.
Les animaux, êtres sensibles, comptent sur nous. Faites résonner votre voix :"Pas leur peau pour nos manteaux, pas leur vie pour nos habits !"
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L'association Laissons leur peau aux animaux
Tout savoir sur les textiles d'origine végétale
Sur le blog d'Antigone XXI: "Touche pas à ma laine !"