Un nombre croissant de femmes souhaitent accoucher de façon plus naturelle, en maison de naissance, chez elles avec une sage-femme ou même seules.
Et pour cause, l’accouchement est devenu très, voire même beaucoup trop, médicalisé en France : 71,3% d’épisiotomies pour les primipares, 36,2% pour les multipares, donc en moyenne 53,7% c’est-à-dire plus d’une femme sur deux !
Les opérations tendent à devenir systématiques. Pourtant, cette chirurgie est loin d’être anodine et laisse des traces toute la vie dans le corps, avec des conséquences plus ou moins graves, douleurs lors des rapports sexuels, mais aussi sentiment de mutilation.
Voici donc les recommandations de l’OMS concernant l’accouchement (Extrait du Rapport sur la : « Classification des pratiques utilisées pendant un accouchement normal » ) :
“ Pratiques dont l'utilité peut être démontrée et qu'il convient d'encourager :
- Plan individuel déterminant où et avec l'aide de qui l'accouchement se déroulera, établi avec la femme pendant la grossesse, et communiqué au mari/partenaire et, le cas échéant, à la famille (1.3).
- Evaluation des risques liés à la grossesse pendant les soins prénatals, et réévaluation à chaque contact avec le système de santé et au moment du premier contact avec le dispensateur de soins pendant le travail, et jusqu'à la fin du travail (1.3).
- Surveillance du bien-être physique et émotionnel de la femme pendant tout le travail et l'accouchement, et à l'issue du processus de la naissance (2.1).
- Boissons proposées à la parturiente pendant le travail et l'accouchement (2.3).
- Respect du choix éclairé de la femme quant au lieu de la naissance (2.4).
- Fourniture de soins pour le travail et l'accouchement au niveau le plus périphérique où l'accouchement soit possible et sûr et où la femme se sente en sécurité et en confiance (2.4, 2.5).
- Respect du droit de la femme à l'intimité sur le lieu de l'accouchement (2.5).
- Soutien empathique des dispensateurs de soins pendant le travail et l'accouchement (2.5).
- Respect du choix fait par la femme des compagnons présents pendant le travail et l'accouchement (2.5).
- Fourniture aux femmes de toutes les informations et explications qu'elles souhaitent (2.5).
- Méthodes non traumatiques et non pharmacologiques pour soulager la douleur pendant le travail comme des massages et des techniques de relaxation (2.6).
- Surveillance foetale avec auscultation intermittente (2.7).
- Usage unique des matériels jetables et décontamination appropriée du matériel à usage multiple pendant tout le travail et l'accouchement (2.8).
- Utilisation de gants pour le toucher vaginal, pendant l'expulsion du bébé et pour la manipulation du placenta (2.8).
- Liberté de choisir la position et de bouger pendant tout le travail (3.2).
- Encouragement à choisir une position autre que dorsale pendant le travail (3.2, 4.6).
- Surveillance attentive de l'évolution du travail, par exemple au moyen du partogramme de l'OMS (3.4).
- Administration prophylactique d'ocytocine au troisième stade du travail chez les femmes présentant un risque d'hémorragie de la délivrance, ou qu'une spoliation sanguine même légère peut mettre en danger (5.2, 5.4).
- Stérilité des instruments utilisés pour sectionner le cordon (5.6).
- Prévention de l'hypothermie du bébé (5.6).
- Contact dermique précoce entre la mère et l'enfant et encouragement à commencer l'allaitement au sein dans l'heure qui suit la naissance, conformément aux directives de l'OMS sur l'allaitement au sein (5.6).
- Examen systématique du placenta et des membranes (5.7). ”