Marlène Schiappa a relancé la polémique en affirmant que 75% des accouchements se terminent par une épisiotomie. Si l’on est plus proche des 25% en France, reste que cette incision vaginale est encore trop fréquente. Alors qu’elle peut le plus souvent être évitée, notamment grâce à quelques techniques de préparation.
Epi-No : la méthode (miracle ?) venue d’Ouganda
Encore assez peu répandue, la technique de l’Epi-No semble pourtant s’avérer très efficace. Selon le Dr Gonzague Mellerio, 90% des femmes qui l’ont utilisée n’ont pas eu d’épisiotomie. Le gynécologue-obstétricien, cité par Madame Figaro, est le premier praticien en France à s’être intéressé à cette technique originaire d’Ouganda et importée en Europe au milieu des années 70 par des ethnologues allemands. La préparation s’effectue grâce à un petit appareil, l’Epi-No. Un ballon dégonflé, relié par un tuyau à un manomètre. Chaque jour, à partir de trois mois et demi de grossesse, la future maman gonfle ce ballon dans son vagin afin d’assouplir et de muscler le périnée. D’abord quelques centimètres... Et un objectif, à quelques jours de l’accouchement : atteindre un diamètre de 10 cm, qui devrait suffire à laisser passer la tête du bébé sans épisiotomie ni déchirure.
L’appareil, fabriqué en Allemagne, coûte environ 129,90€. Il est remboursé par la Sécurité sociale sur la base de 25,92€. Et éventuellement pris en charge par les mutuelles. A noter que l'Epi-No peut également être utile dans le cadre de la rééducation périnéale post-accouchement.
Education et rééducation du périnée : les exercices indispensables
Le massage du périnée pour prévenir l’épisiotomie ?
Nombre de femmes recourent au massage du périnée, dans l’espoir d’assouplir les fibres musculaires et de permettre qu’elles se détendent suffisamment lors du passage du bébé, pour éviter déchirure ou épisiotomie. Dès le 8e mois de grossesse (et pas avant pour éviter la survenue de contractions), le massage est préconisé par de nombreuses sages-femmes lors des séances de préparation à l’accouchement. Il est le plus souvent réalisé à l’aide d'une huile végétale au calendula. Le massage peut être poursuivi par la sage-femme durant l’accouchement. Les études montrent une diminution modeste des risques de déchirure ou d’épisiotomie chez les femmes ayant eu recours à ce type de massage.
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Phytothérapie et homéopathie pour assouplir le périnée
En la matière, il est bien entendu toujours recommandé de demander conseil à son médecin pour obtenir un traitement personnalisé. Notons cependant quelques références qui semblent avoir fait leurs preuves dans la préparation du corps à l’accouchement.
En phytothérapie : toujours dans l’objectif de détendre le périnée, on peut utiliser de l’huile végétale de Millepertuis Hypericum perforatum L. en friction. Son pouvoir cicatrisant et son pouvoir anti-inflammatoire pourront également être une aide après l’accouchement pour calmer irritations et fissures éventuelles. L’huile de macadamia ternifoli peut être utilisée en massage plusieurs fois par jour dès le 8e mois de grossesse. Objectif : assouplir et rendre plus élastiques les fibres du périnée.
Côté homéopathie, si le traitement doit être adapté à chaque cas et à chaque profil, la prescription d’Actaea racemosa en 9 CH (5 granules par jour, trois semaines avant l’accouchement) revient très régulièrement. Ce médicament permettrait en effet d’assouplir le col de l’utérus de la future mère.
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