Qu’est-ce qui vous a poussé à quitter votre dernier poste en rédaction pour vous lancer dans l’entrepreunariat ?
Cela faisait plusieurs mois que je m’interrogeais sur mon métier. Il a beaucoup évolué en 10 ans, et je ne me retrouvais plus dans la façon dont on me demandait de l’exercer. Pour autant, il y avait des aspects de mon métier que je ne voulais absolument pas quitter : écrire, rencontrer des gens, raconter des histoires, être utile... Du coup, j’ai gardé ce que j’aimais dans mon travail pour créer une vie professionnelle qui me convenait davantage.
En lançant My Happy Job, vous avez largement ouvert votre champ de compétences…
Oui ! J’aime l’idée de maîtriser le projet de A à Z, tout en étant bien entourée pour le réaliser. J’ai dû travailler sur le design du site, son financement, les partenariats, la communication, les réseaux sociaux… J’ai énormément appris en peu de temps ! Aujourd’hui, mon quotidien est varié entre My Happy Job, l’animation de conférences, la rédaction d’un livre, des missions pour des entreprises… Et cela me convient parfaitement ! Je ne conçois pas de m’ennuyer au travail. En fait, je n’imagine pas faire un métier qui n’aurait pas de sens pour moi. J’ai tendance à partir si un job ne me convient pas : je préfère m’épanouir que le confort d’un CDI.
Sur My Happy Job, vous parlez justement des ressources humaines version XXIème siècle, c’est-à-dire qui incluent la question du bien-être au travail, et tout ce qu’elle implique…
C’est un sujet qui m’intéresse beaucoup. De manière assez continue, le sujet m’a accompagnée depuis le début de ma carrière un peu comme un fil rouge. Conciliation vie pro-perso, burn-out, sieste et méditation au bureau, épanouissement au travail... Ce n’était pas ma spécialité, mais j’en parlais souvent dans mes articles. Puis, j’ai remarqué qu’il n’y avait pas de média consacré au bien-être au travail. On en parlait sur des blogs de manière parcellaire ou dans des articles occasionnels, mais il n’y avait pas un site référence sur le sujet. Et surtout pas de site positif, qui propose des solutions et met en avant des bonnes pratiques. Réalisé qu’il y avait ce manque fut le déclic à l’origine de mon projet.
Vous avez choisi de vous adresser aussi bien aux professionnels qu’au grand public. Pourquoi une audience aussi large ?
On peut tous avoir besoin de conseils pour être bien dans son travail au quotidien ! Un chef d’entreprise va se demander ce qu’il peut faire pour améliorer la qualité de vie au travail de ses collaborateurs, un salarié va s’interroger sur ce qu’il peut faire pour améliorer son quotidien. Je suis persuadée que le bien-être au travail, c’est l’affaire de tous, et qu’y parvenir n’est pas impossible !
Si vous deviez résumer le bonheur au travail en quelques mots, quels seraient-il ?
Pour moi, la question du sens est essentielle, tout comme la confiance. A chacun de se demander les ingrédients nécessaires à son bonheur au travail. Ce qui me passionne et me motive ne conviendra pas forcément à mon voisin. Pour certains, ce sera le travail en équipe et la flexibilité, pour d’autres les responsabilités et l’autonomie. Et rien n’est figé : nos aspirations changent tout au long de notre vie professionnelle. Une chose est sûre, apprendre en permanence, se sentir reconnu(e), savoir ce que l’on attend de nous, travailler dans une bonne ambiance et un cadre agréable, avoir des perspectives d’évolution… Tout cela contribue indéniablement au bonheur au travail.
Vous êtes aussi spécialiste du sport au féminin. Le sujet parait assez éloigné de la question du bonheur au travail. Est-ce vraiment le cas ?
Pas tant que ça ! Le sport est pour moi un élément clé dans le bien-être au quotidien. C’est une source énorme de confiance en soi, notamment pour les femmes. On se découvre des capacités à travers la pratique sportive que l’on ne soupçonnait parfois pas. Le sport en entreprise est un secteur d’avenir qui peut contribuer à l’épanouissement et à la cohésion des salariés. Et dans le sport, comme en entreprise, le combat pour l’égalité homme-femme n’est pas terminé !
Quel est le meilleur conseil que l’on vous ait donné en matière d’épanouissement à la fois personnel et professionnel ?
S’écouter et se faire confiance. Cela demande d’avoir conscience de ses forces, ce qui n’est pas toujours évident. Je vous conseille un exercice que j’ai moi-même expérimenté pendant ma transition professionnelle : demandez à 5 proches (amis, collègues, famille) vos qualités. Cela peut sembler bête, mais, personnellement, cela m’a profondément boostée. Cela m’a aidée à me laisser guider par mon intuition, et à me lancer même si tout n’était pas parfait, ce que je ne regrette absolument pas !
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