La période de la rentrée est souvent vécue par la plupart d’entre nous comme une épreuve à surmonter, une transition redoutée que nous abordons avec des sentiments mêlés, mais surtout avec l’espoir, en toile de fond, de ne pas y laisser trop de plumes… Et pour cause ! La reprise du travail, en particulier, est généralement associée à un rythme plus soutenu, à un retour en force des contraintes temporelles, des obligations sans fin, et de la fatigue qui va avec. Et si nous profitions de cette rentrée pour adopter le slow working ? Voici deux pistes concrètes pour y parvenir :
1. Apprenez à travailler avec intelligence plutôt qu’avec excès
Tous débordés ! Obligation de performance, pression des délais, cumul des tâches, interruptions incessantes… Pour beaucoup, le travail reste la source numéro un de stress. L’impression de ne pas avoir assez de temps pour accomplir ses tâches est l’une des principales sources de tension. Beaucoup de salariés se plaignent de devoir travailler trop vite, de toujours travailler à la hâte, et de ne jamais avoir de répit. Nombre d’entre eux répondent à cette situation en consacrant davantage de temps à leur travail. Ils zappent les pauses, font des heures supplémentaires, ne prennent pas leurs jours de congés ou d’ARTT, commencent de plus en plus tôt le matin et tard le soir pour compenser, travaillent une cinquantaine d’heures par semaine. Il leur reste peu de temps pour trouver un équilibre dans leur vie et pour se reposer.
Comment ne pas vous laisser submerger ?
Le défi, en réalité, n’est pas de mieux organiser vos journées, mais plutôt de reprendre le contrôle de vos actions. On y parvient en développant une approche stratégique de votre temps et en donnant la priorité… aux priorités. Il est temps de passer de l’efficacité à l’efficience, en atteignant votre objectif avec le minimum d’efforts et de moyens mobilisés, d’apprendre à économiser votre énergie en dosant votre effort, et de devenir maître dans l’art du quand : savoir reconnaître quand est le bon moment pour agir et pour réfléchir… et quand est celui de ne rien faire.
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2.Trouvez le juste équilibre entre travail et repos
Voilà un principe de base à retenir pour qui veut apprendre à travailler moins mais mieux, et à mieux gérer son énergie dans la durée : toute période d’activité doit être compensée par une période de repos, une clé essentielle pour tenir le rythme et préserver son équilibre sur le moyen et long terme. Personne, en effet, ne peut tenir en surrégime 24h /24 ni faire l’impasse du repos compensateur dont il a besoin, qu’il en ait conscience ou non, pour vivre et accomplir ses missions quotidiennes. Pas même les plus résistants d’entre nous ! C’est précisément le respect de cette alternance entre activité et repos qui nous permet, au travail notamment, de rester calme sous la pression, mais aussi de stimuler, et d’entretenir notre créativité.
Faire une pause
Bonne nouvelle :quand vous prenez une pause, vous êtes plus efficace ! Rien de plus logique quand on y réfléchit : un esprit fatigué ne se concentre plus aussi bien, devient plus lent et a besoin de plus d’énergie pour avancer. Il doit faire plus d’efforts pour accomplir les tâches qui l’incombent, qu’elles soient de nature intellectuelle ou physique. Vous serez bien plus efficace si vous vous autorisez à prendre une pause de 5 à 10 minutes toutes les 90 minutes. C’est le temps idéal pour souffler et permettre à son cerveau de s’oxygéner. Et si vraiment vous ne disposez pas de 5 à 10 minutes pour faire une pause, accordez-vous plusieurs micro-pauses dans la journée. Une pause de 60 secondes, ou de deux minutes, peut suffire à vous ressourcer et vous redonner de l’énergie. 60 secondes pour arrêter le temps, dire stop à l’agitation et retrouver votre centre… Fermez les yeux, respirez calmement et appréciez l’instant. Il vous appartient.
Notre experte
Diane Ballonad Rolland est fondatrice du cabinet Temps et Equilibre, et auteure de Slow working, 10 séances d’autocoaching pour travailler moins mais mieux paru aux Editions Vuibert.