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Jusqu’à quel âge va-t-il se réveiller ? Le sommeil du nourrisson en question

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Claude Didierjean-Jouveau
Claude Didierjean-Jouveau
Mis à jour le 25 février 2021
Votre bébé se réveille constamment la nuit et vous n'en pouvez plus ? Suivez les conseils de notre experte pour ne pas craquer.

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Jusqu’à quel âge va-t-il se réveiller ?

Quoi de commun par exemple entre une mère qui a un très bon sommeil, a besoin de peu d’heures de sommeil, se rendort facilement après une interruption et peut éventuellement faire la sieste pendant la journée, et une autre qui a besoin de huit heures de sommeil, n’arrive pas à se rendormir si elle est réveillée dans la nuit, et doit partir le matin travailler ? Il y a aussi certains bébés qui objectivement se réveillent beaucoup plus que la moyenne, pour des raisons très variées : naissance traumatisante, angoisse des parents, problèmes respiratoires, reflux, allergie…

Un avantage pour les mamans qui allaitent

Les mères qui allaitent ont plus de facilité à se rendormir après un réveil nocturne. Et ce grâce à l’ocytocine, une des hormones de la lactation. Le mécanisme ? On pense que les récepteurs cérébraux à la dopamine interviennent dans la phase d’endormissement, favorisent le sommeil, et que la dopamine peut être impliquée dans la libération de l’ocytocine. En fait, les réveils nocturnes au cours de la première année sont non seulement normaux mais également utiles.

On pense par exemple qu’ils seraient préventifs de la mort subite du nourrisson. Mais comment vous, parents, vous pouvez survivre à toutes ces nuits hachées ? Tout simplement en faisant ce que font la majorité des parents dans le monde : en gardant votre bébé près de vous pendant la nuit. Ce sommeil partagé répond à la fois au besoin de proximité de votre bébé, et à votre besoin de repos.

Quelle solution envisager si vous avez « atteint votre limite » (très variable d’un parent à un autre) ?

On écartera la solution médicamenteuse, hélas plus employée qu’on ne le croit (16 % des bébés de moins de 1 an prendraient régulièrement un produit somnifère). De même, laisser le bébé pleurer tout seul dans sa chambre n’aboutit en général qu’à le faire se résigner au fait que ses appels ne sont pas entendus et ses besoins pas satisfaits. Dur début dans la vie… On croit parfois qu’arrêter l’allaitement et/ou « bien caler » l’enfant le soir en lui donnant un biberon pourraient permettre qu’il dorme mieux. Rien n’est moins sûr.

Une récente étude, faite sur des bébés de moins de 3 mois a montré que les parents de ceux qui étaient exclusivement allaités bénéficiaient d’en moyenne 40 à 45 minutes supplémentaires de sommeil, par rapport aux parents de ceux qui recevaient des compléments de lait industriel le soir et la nuit. Ces derniers rapportaient également davantage de problèmes de sommeil…

En fait, ce qui « marche » généralement, c’est que le père (à condition qu’il soit présent et coopérant) sèvre le bébé de la mère la nuit. Qu’il se lève, prenne l’enfant, lui explique que c’est la nuit, que tout le monde dort, le berce, le recouche. Quand tout le monde est d’accord, qu’il n’y a plus d’ambiguïté, le problème se règle généralement en quelques nuits. Dans certains cas, la solution sera un « cododo » à temps partiel : le bébé commençant sa nuit dans sa chambre et rejoignant celle des parents à un moment dans la nuit. À chaque famille de trouver la solution qui respecte au mieux les besoins de chacun, et de savoir rester assez souple pour en changer si le besoin s’en fait sentir.

Cet articles est tiré du livre de Claude Didierjean-Jouveau et Martine Lagnier, Maman Bio. Mon bébé de la naissance à deux ans, paru aux Editions Eyrolles en 2008.

C. Didierjean-Jouveau et M. Laganier

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