Il est très intéressant d’étudier les conditions pour que cette dilatation soit possible et facilitée :
- L’intimité (solitude ou familiarité) : vous préférez être seule pour faire vos besoins ;
- La gravité : avez-vous déjà essayé de passer vos selles allongée ? D’où l’importance de pouvoir adopter les positions qui vous conviennent lors du travail et de la naissance ;
- La sécurité : vous ne pouvez laisser agir votre sphincter, si vous sentez que vous allez être interrompue dans le procédé ;
- La tranquillité, qui va de pair avec l’intimité ;
- Le rire, qui peut aider ;
- Le souffle profond et lent, efficace si vous sentez que ce qui vient est plus important que ce vous pensiez ;
Ce qui fait que cette dilatation peut être inhibée ou arrêtée :
- Il est très difficile d’ouvrir votre sphincter, lorsque l’on vous donne des ordres tels que « Poussez ! », « Relâchez ! », « Détendez-vous ! » ;
- Vous avez peur, vous vous sentez angoissée ou humiliée ;
- Tout ce qui va dans le sens contraire des conditions précédemment exprimées.
Cette analogie est très utile car plus parlante pour vous ou votre compagnon : si vous lui expliquez l’accouchement ainsi, il pourra mieux comprendre comment vous soutenir et vous protéger.
Ne pas perturber la naissance
Considérant le délicat rôle des hormones et la loi du sphincter, il est impératif de ne pas perturber ce procédé si parfaitement conçu qu’est la naissance. De ce fait, il est également compréhensible que le lieu idéal pour une naissance physiologique soit celui qui vous est le plus familier et sécurisant, comme votre domicile.
Michel Odent, obstétricien, est un fervent défenseur de cette doctrine, si simple et si difficile à faire appliquer : laisser la femme en travail en paix, la soutenir seulement en cas de nécessité ou lorsqu’elle vous le demande.
Cet article est tiré du livre de Marie Touffet, Ma grossesse bio et naturelle : De la conception à la naissance, paru en 2008 aux Editions Eyrolles.