Heureusement, la grande majorité des bébés naissent à terme, surtout si la mère est en bonne santé, a une bonne hygiène de vie et ne souffre d’aucune complication obstétricale.
De nombreuses femmes considèrent le terme comme étant la date prévue et se considèrent post-terme dès le lendemain de cette date. Trop d’accompagnants médicaux dramatisent cette période et préfèrent être pro-actifs, sans forcément bien informer leurs patientes des risques d’un accouchement déclanché ou d’une trop longue attente.
Les conseils et recommandations différent d’une personne à l’autre, mais voici pour votre information ceux de la Haute Autorité de la Santé (HAS) au sujet des risques associés à une grossesse prolongée chez une femme en bonne santé : « le risque de mort fœtale in utero passe de 1 pour 3000 grossesses à 37 semaines d’aménorrhée, à 3 et 6 pour 3000 grossesses à 42 et 43 semaines d’aménorrhée. La mortalité néonatale présente, elle aussi, une augmentation similaire. »
Voici les recommandations qu’elle donne :
- Si la femme enceinte n’a pas accouché à 41 SA + 0 jour, il est recommandé d’initier une surveillance fœtale toutes les 48 heures
- En l’absence d’accouchement à 41 SA + 6 jours, il est recommandé de réaliser un déclenchement, éventuellement précédé d’une maturation cervicale par prostaglandines,
- Il est possible de réaliser un déclenchement à partir de 21 SA + 0 jour, à condition que le col soit favorable, et d’en avoir informé la femme enceinte et obtenu son accord. Cette attitude peut être motivée par une impossibilité de surveillance régulière, une demande de la femme enceinte ou une nécessité d’organisation des soins.
Cet article est tiré du livre de Marie Touffet, Ma grossesse bio et naturelle : De la conception à la naissance, paru en 2008 aux Editions Eyrolles.