Avant toute chose, il s’agit de récupérer des cendres de bonne qualité. Pas question de faire feu de tout bois : on ne brûle que du bois et des déchets végétaux (principalement le résultat de la taille). Le bois peint ou traité ne peut pas être brûlé en prévision d’une utilisation dans le jardin et l’on ne parle même pas du plastique, qui en plus d’être polluant, est toxique pour l’homme lorsqu’il brûle.
Le feu éteint, attendez que les cendres soient bien froides pour les récolter. Un passage au tamis vous permettra de retirer les morceaux de charbon et les restes non consumés. Inutile de les disperser dans vos massifs ou votre potager, ils ne seraient pas absorbés par les plantes. La cendre ainsi récupérée doit être conservée à l’abri de l’humidité. Dans le cas contraire, elle se transformerait en une bouillie assez infâme et non exploitable…
Les cendres s’utilisent au printemps et à l’automne. Selon le bois que vous aurez brûlé, elles seront plus ou moins riches en sels minéraux et oligo-éléments (calcium, phosphore, magnésium et surtout potasse). La potasse assure une bonne croissance à la plante et renforce la rigidité des tiges. Les plantes sont ainsi plus résistantes aux maladies et parasites et à la sécheresse.
Dispersez la cendre sur le sol, en le travaillant légèrement afin qu’elle ne reste pas en superficie mais imprègne la terre. La cendre permet d’améliorer les sols sableux. Par contre, mieux vaut éviter de l’épandre autour de la bruyère à cause de la présence de calcium parmi les oligo-éléments qui la composent. Vous pouvez aussi ajouter un peu de cendres dans votre compost pour en améliorer la structure. Enfin, les cendres sèches sont un répulsif naturel et efficace contre les limaces et les escargots : entourez vos plants de salades d’un cordon de cendres pour les protéger.