Les gourous des années 1970 enseignaient la circulation de la Kundalini, la fameuse énergie sexuelle qui monte du sacrum jusqu’au sommet de la tête, portée par le souffle. Ces formes de yoga sont aujourd’hui en pleine expansion. Elles tonifient nos sécrétions endocrines affaiblies par le stress, par l’inactivité sexuelle ou l’âge.
Le yoga hormonal, créé par une yogi brésilienne
Professeure de yoga depuis trente ans, Dinah Rodrigues a mis au point sa propre yogathérapie. Ce protocole prévient l’arrivée de la ménopause. Il comprend une dizaine de postures inspirées du Kundalini yoga et de l’hatha yoga, alliées à des contractions du périnée ou de la gorge et à des visualisations, et utilise une respiration dynamique, la respiration du feu.
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Principalement destiné aux femmes - puisque les hommes snobent encore ces techniques ! – cet enchaînement de postures apporte un bon tonus sexuel et accroît la vitalité du métabolisme, à condition de le pratiquer avec régularité. Preuve en est la forme éblouissante de Dinah Rodrigues, qui dirige encore ses stages de yoga à… 93 ans !
Les symptômes d’un déficit hormonal
Le manque de désir est souvent un signe d’affaiblissement hormonal. Des symptômes comme la libido en berne, la sécheresse vaginale, la perte de cheveux ou la friabilité des ongles, mais aussi l’anxiété et la nervosité sont des signes de déséquilibre endocrinien. En plus, on a l’impression de faire moins de choses qu’avant dans une journée ! L’hypothyroïdie est également assez répandue à tout âge. C’est la cause de bien des maux, d’après Katie Wolff, une professeure de yoga qui s’est guérie de cette insuffisance grâce au yoga hormonal.
Dynamiser son énergie avec la respiration du feu
Cette respiration travaille sur le 3e chakra, celui de l’énergie ignée, au plexus. Courte et rythmée, on la pratique bouche fermée. La zone du plexus solaire est vidée à l’expiration dont la durée, brève, égale celle de l’inspiration. Outre son effet positif sur le système endocrinien et la libido, cette respiration dynamique utilisée dans le Kundalini yoga et dans le yoga hormonal tonifie l’ensemble du métabolisme : elle libère les toxines, les mucosités et les dépôts dans les poumons, les vaisseaux sanguins et les muqueuses, et accroît la force vitale. La résistance du système nerveux au stress s’en trouve renforcée et le cerveau oxygéné, ce qui facilite la concentration et la neutralité vis-à-vis d’une situation.
Comment fonctionne le yoga hormonal
Chaque posture cible une paire de glandes, les surrénales, les ovaires, la thyroïde et les parathyroïdes. La compression par la posture est renforcée par une série de 7 respirations du feu. S’ensuit alors une contraction du périnée, on retient son souffle pendant les quelques secondes de la contraction (bandha) le bout de la langue placé au palais, et on amène mentalement l’énergie au bout du nez, l’extrémité du méridien qui monte le long de la colonne vertébrale. A l’expiration, on dirige l’énergie générée vers la ou les glandes ciblées. On reprend cette série de 7 respirations, avant de passer à la posture suivante.
On infuse et on harmonise l’énergie générée grâce à la relaxation
Deux phases de relaxation permettent la bonne circulation de l’énergie qu’on a éveillée ainsi, l’une au milieu de l’enchaînement, l’autre à la fin du protocole. Ces deux pauses viennent du yoga nidra. Elles consistent à diriger le parcours de l’énergie à travers l’ensemble du corps jusqu’à l’hypophyse, au cerveau. Un petit nettoyage énergétique s’opère, de sorte à ce que seules les énergies positives irriguent les chakras et les méridiens.
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Ce yoga résout les difficultés à atteindre l’orgasme
Outre le fait qu’il soulage des douleurs prémenstruelles, soigne l’aménorrhée ou les troubles de la ménopause, ce yoga hormonal booste l’énergie sexuelle. La progression du taux hormonal global (hormones thyroïdiennes et oestrogènes) peut aller jusqu’à 250% au bout de 3 à 4 mois de pratique. Plus fréquents et plus harmonieux, les rapports sexuels ont toutes les chances d’aboutir à un orgasme sans freins.
Attention : ce yoga est fortement déconseillé aux femmes souffrant d’endométriose, ou à celles ayant eu un cancer.
L'auteure
Sinologue, adepte du taichi et du qigong, Michèle Larue est l'auteure du livre Yoga libido, à paraitre le 16 janvier aux éditions La Musardine.