C'est à l'âge de 4 ans que Marion Allemoz commence le hockey sur glace. Benjamine d'une fratrie de 5 enfants, elle se laisse naturellement guider par ses frères et soeurs. En 2011, après des années de jeu dans l'équipe masculine, elle s'envole pour le Canada où elle rejoint les "Carabins de Montréal", une première pour une "Frenchy". En 2018, elle fait remporter à l'équipe de France la médaille d'or aux Championnats du Monde, qualifiant pour la première fois de son histoire l'équipe nationale féminine en division élite.
Pourquoi/comment ce sport s’est invité dans votre vie ?
C’est une histoire de famille ! Mes deux grands frères et mes deux grandes soeurs ont joué au hockey avant moi, j’ai donc suivi et cela m’a immédiatement plu.
Votre souvenir le plus intense ?
J'ai énormément de bons souvenirs, mais le titre de championne du monde D1A en 2018, synonyme de montée en élite, reste mon souvenir le plus intense. C’est un rêve pour toutes les générations de joueuses françaises !
Votre souvenir le plus douloureux, et comment vous avez rebondi ?
Ma descente en division 1B en 2009. Je l’ai vraiment vécue comme un échec. Il m'a fallu attendre quatre ans pour remonter dans la Division 1A. J’ai utilisé cet échec comme un apprentissage et comme une motivation à chaque entraînement pour redoubler d’efforts.
Le principal frein à votre pratique en tant que femme ?
Pour moi, le principal frein en tant que femme est la grossesse. Avoir un ou plusieurs enfants demande de mettre notre carrière sportive de côté pendant un certain temps voire définitivement. Puis, si l'on souhaite revenir au jeu, on espère pouvoir revenir au meilleur niveau. C’est une décision qui peut être difficile à prendre.
Quel est votre mot-clé, celui qui vous définit en tant que sportive / femme ?
Persévérante.
Quand vous êtes à bout de force, à quelle(s) ressource(s) faites-vous appel ?
Qu’aimeriez-vous rendre plus "éthique" dans la pratique de votre discipline ?
La réalité de notre discipline fait que nous devons jouer en mixité jusqu’à l’adolescence et parfois à l’âge adulte. Pour ma part, cela n’a jamais vraiment été un problème, mais je sais que cela peut parfois être difficile pour les jeunes filles, mais aussi les garçons, les entraineurs, et même les dirigeants de club. Je pense qu’il serait intéressant de travailler à développer des outils pour faciliter cette mixité.
Le conseil alimentation de championne que vous avez envie de partager avec nos lectrices.
Ce n’est pas vraiment un conseil sur des choix alimentaires, mais pour moi il est important de se faire plaisir en mangeant sain et équilibré au quotidien, tout en essayant d’ amener de la variété. Parfois je m’accorde un petit écart, c’est ce qui me permet de trouver un juste milieu.
Quel enseignement/leçon de vie tirez-vous de la pratique de votre sport ?
Il faut travailler dur et être rigoureuse lorsque l’on a un objectif et rien n’est jamais acquis. Dans le sport comme dans la vie, on a toujours des rêves, la persévérance et l’attention que l’on porte à chaque détail nous permet de nous en rapprocher le plus possible.
Quel conseil donneriez-vous à une femme qui souhaite démarrer votre discipline ?
De ne pas se fier aux préjugés ! Je sais par exemple que l’on dit du hockey que c’est un sport masculin, mais il n’y a pas de genre dans le sport. Le hockey est un sport de glisse, rapide, et surtout où la notion d’équipe est fondamentale. Ce sport m’a permis de créer des liens très fort avec certaines de mes coéquipières qui sont maintenant des amies. Si vous voulez découvrir de nouvelles sensations sur la glace, mais surtout partager des moments d’équipe, n’hésitez pas une seconde !