C'est un marathon mondial qui a commencé ce matin au Bourget. La ligne d'arrivée ? Elle peut sembler bien loin quand on voit la montagne de points sur lesquels les dirigeants des 192 pays du monde doivent encore se mettre d'accord. La Fondation Nicolas Hulot dénombre dans les textes qui seront discutés pendant la COP 21 pas moins de 200 options et plus de 1200 expressions ou phrases « entre crochets », c’est-à-dire sur lesquels les dirigeants devront trancher.
Si la société civile et les ONG espèrent que les dirigeants prendront des engagements forts et ambitieux. Cependant, rien n'est moins sûr : les options sur la table sont des plus variées, allant d'une résolution à minima à des objectifs très vertueux. Quelques signes sont assez négatifs : le texte ne cite pas une seule fois les énergies renouvelables alors qu'il s'agit là d'un point crucial pour l'avenir de la planète et que de très nombreux pays ont annoncé leurs ambitions nationales dans le secteur !
La Fondation Nicolas Hulot a préparé un tableau très complet qui fait le point sur les conclusions possibles de cette COP 21. Elle a choisi une lecture en 5 niveaux de la qualité de l'accord final : échec, minimal, acceptable, bon ou ambitieux, et passe au crible 9 critères de jugement :
- Révision à la hausse des engagements nationaux
- Financements post-2020 & place de l’adaptation
- Prix du carbone
- Pertes et dommages
- Actions & Financements pré-2020
- Ambition
- Objectif de long terme
- Terres agricoles & forêts
- Accord juridiquement contraignant
Ainsi par exemple, un accord ambitieux en termes de "terres agricoles et forêts" prévoyerait un objectif de restauration et de reconquête des sols dégradés, en particulier en agriculture, tandis que sur la question des pertes et dommages, il prendrait en compte la notion de compensation.
Retrouvez la grille complète pour décortiquer l'accord final sur le site de la Fondation Nicolas Hulot.