Un développement historique de l'agriculture biologique en France
Avec 55% d'exploitations en plus, 45 % de surfaces agricoles converties entre 2008 et 2010, l'agriculture biologique a le vent en poupe en France. Il faut dire que le marché a augmenté de 32 % dans la même période. Une bonne nouvelle qui permet une baisse sensible de l'importation de produits biologiques, qui passe de 28% en 2009 à 35,5% en 2010. Cette baisse est une première pour la France qui devait jusque là s'approvisionner toujours plus à l'étranger pour faire face à l'augmentation de la demande. Selon Elisabeth Mercier, directrice générale de l'agence bio, « La baisse va s’accentuer en 2011. En 2012, on peut même envisager un équilibre entre l’offre et la demande » (source Novethic). C'est un bon pas vers plus de cohérence, car faire baisser le bilan carbone des produits bio doit aussi faire partie des objectifs à long terme, dans une démarche globale de respect de l'environnement et de l'être humain. Notons aussi que la France n'importe quasiment plus de viande bio, puisque l'élevage bio à bondit de 29 % en 2010.
Le bio en restauration collective : en bonne voie
Début 2011, 46 % des établissements de restauration collective publique affirmaient proposer des produits bio dans leurs menus, alors qu'ils n'étaient que 4 % en 2006. C'est une donnée encourageante, quand on sait à quel point il est primordial de promouvoir l'usage généralisé du bio dans les cantines scolaires afin de préserver la santé de nos enfants.
Un bilan encourageant, mais encore insuffisant
Malgré toutes ces bonnes nouvelles, il ne faut pas oublier que l'objectif du Grenelle de l'environnement de couvrir 6 % de la Surface Agricole Utile (SAU) en 2012 est loin d'être atteint, avec seulement 4 % de la SAU convertie au bio aujourd'hui. A ce jour, les produits alimentaires issus de l’agriculture biologique ne pèsent que pour 2 % du marché national.