Ah la rentrée, la rentrée des classes, la rentrée professionnelle mais finalement ne serait-ce pas la rentrée dans un système de valeurs ? Un retour à des repères, une routine… Bonne ou mauvaise, la réponse vous appartient. Mais cette réponse va justifier que certains vont retrouver la santé tandis que d’autres vont se dégrader. Et si vous cherchez à reprendre de bonnes habitudes dans votre assiette, un rééquilibrage alimentaire est recommandé.
Rééquilibrer son alimentation, mais pas n'importe comment
Dans un rééquilibrage alimentaire, on se limite à la notion d’aliment. Grave erreur car qui de l’aliment ou de nos états d’âmes nous conditionnent dans notre relation à l’alimentation et à notre corps ? Tous nos sens sont des outils de nutrition ou dénutrition !
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Aussi par rééquilibrage alimentaire comprenez retour à l’équilibre entre ce que "je suis, ce que j’aime être, ce qui m’épanouis et ceux avec quoi je me (laisse) nourris par mes sens". On peut aussi aussi parler d’alignement entre ce que "je suis et ce qui rentre en moi par mes sens". Par les sens, j’entends les 5 sens auxquels il est bon d’ajouter le 6e sens qu’on attribue à l’intestin, son microbiote conditionné par et conditionnant notre alimentation. Puis les sens du ressenti/émotionnel et de la pensée.
Alors voici mes conseils pour votre rayonnement fabuleux et votre retour ou ancrage dans la santé physique, mentale, et sociale. Sans oublier la santé environnementale !
Sachez d’ores et déjà que la santé inclut un système immunitaire performant, un poids de forme (et non un poids stéréotypé) et une résilience physiologique aux changements de saison.
1. Retour à la conscience
Que chaque repas, d’autant plus s’il est déséquilibré dans sa composition, soit consommé en pleine conscience, les 5 sens à l’affut et l’observation tournée vers le ressenti et la pensée. Un repas coloré, avec différentes textures, fait d’aliments bruts et nobles sera un moment de jouissance sensorielle qui vous affranchira de la dépendance et du stade oral... Un tel repas en pleine conscience sur des aliments ultra-transformés, chimiques et toxiques, sera une révélation du manque de respect que vous vous faites à vous-même, à votre porte-monnaie et à l'environnement. Sortons de la "somnolence gloutonesque" pour s’éveiller à la dégustation délicate. Jouissons sans ingratitude ni caprices de chaque rapport au monde !
2. Cultiver l’alignement
Jouir des sens exige de la maitrise. Paradoxe ? Chers amis, jouir sans maitrise c’est troquer la qualité pour la quantité et suivre le chemin de la dépendance qui fera de la première jouissance un vague souvenir, source d’une frustration éternelle.
Aussi pour jouir de chaque repas sa qualité se résume en des aliments bruts, de saison et issus de pratiques agroécologiques, à la forme, la couleur et les arômes de ce qu’ils sont en champ ou sur l’arbre. Leurs subtilités et multitudes exigent une dégustation consciente et longue en bouche. Ce que la Nature met des mois à produire, votre corps demande une mastication appliquée pour les assimiler physiquement et subtilement.
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Ces aliments de saison vous apporteront tout ce dont vous avez besoin. La nature non perturbée nous offre ce dont notre nature humaine dépend. Essayons alors de cesser de la soumettre en consommant des aliments ultratransformés ingrats et pollueurs de notre Terre et de nos corps, aliments grossiers qui s’avalent tout seuls, empêchent la prise de conscience, et nous endettent.
Pour les volumes, soumettez votre appétit aux signaux de votre faim ; et votre arrêt du repas à la délicate sensation de satiété et non la grossière sensation de comblement et de gavage.
La qualité et les volumes étant ainsi considérés, assurez-vous d’avoir une demi-assiette de légumes de saison « al dente », ¼ d’assiette de protéines végétales ou animales et ¼ d’assiette de féculents au déjeuner (et au diner en cas de sport dans l’après-midi) en privilégiant les légumineuses ou céréales ½ complètes.
3. S’ancrer dans la santé
Que ces repères ne soient pas des transitions mais des réflexes quotidiens. A ceux-là s’ajoutent :
- La qualité de votre sommeil si important pour votre équilibre de santé et votre relation à l’alimentation.
- Le rythme de vos repas qui normalement est régulé par la faim et la satiété hormis en cas d’alimentation ultra-transformée et/ou excès de sucres et féculents qui perturbent ces sains repères. Mangez peu au dîner.
- L’activité physique revue comme une priorité tant elle est essentielle à votre santé physique, mentale, sociale et émotionnelle. Idéalement l’OMS recommande 5 heures de sport d’endurance par semaine et 2 fois 20 minutes d’intensité élevée par semaine pour un adulte. Ce volume impacte positivement votre santé. En dessous vous limitez la casse mais sans retour à la santé.
- Le jeûne intermittent si facile et précieux. S’octroyer 16h de jeûne par jour en incluant le jeûne nocturne, vous permettra de redevenir maitre de vos sens et de retrouver votre santé à tous niveaux. L’occasion de nourrir vos sens et la pensée par des lectures émancipatrices, des activités physiques plaisir, des musiques qui vous font rayonner, des contacts humains chaleureux… Goûtez à nouveau à ces « aliments » pour vous libérer de vos compensations alimentaires.
- Buvez, entre vos repas si possible, des infusions et décoctions ou du plasma marin en isotonie. L’eau que nous consommons est si importante. Intéressez-vous à sa qualité !
L'auteur :
Charles-Antoine Winter, ancien chef cuisinier, est diététicien nutritionniste certifié en médecine traditionnelle chinoise.
Il anime son site charlesantoinewinter.com