Bisphénols, phtalates, parabènes, éthers de glycol, retardateurs de flamme bromés ou encore composés perfluorés... De nombreux polluants dits "du quotidien", perturbateurs endocriniens ou cancérigènes avérés ou suspéctés, ont été retrouvés dans l’organisme d'enfants et d'adultes lors de la dernière étude de l'agence nationale Santé Public France qui a pour cela étudié près de 70 biomarqueurs. Un large échantillon (1 104 enfants et 2 503 adultes) représentatif de la population française a fait l'objet de cette étude inédite devant servir de référence à la nouvelle stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (PE) présentée le même jour par la ministre de la santé Agnès Buzyn, selon un article du Monde.
Cosmétique, alimentation, hygiène, les PE sont partout
L'étude souligne que ces polluants ne sont pas uniquement présents dans notre alimentation : nous les retrouvons également dans les produits cosmétiques et de soin qui contiennent du paraben et des éthers de glycol. Pour certains des composés de ces solvants, Santé publique France relève que les concentrations retrouvées chez les Français dépassent les "valeurs seuils sanitaires" établies à l’étranger.
Or, ces éthers de glycol sont suspectés d’entraîner des effets toxiques sur la reproduction et le développement chez l’homme : diminution de la fertilité masculine, augmentation du risque d’avortements spontanés ou encore malformations fœtales.
La surexposition des enfants aux perturbateurs endocriniens
De nombreuses hypothèses pourraient justifier les niveaux plus élevés de perturbateurs endocriniens chez les enfants. Les expositions aux poussières domestiques pouvant contenir ces substances ainsi que les jouets et peintures, vecteurs de bisphénols ou d’éthers de glycol sont suspectes, par le contact "main-bouche" sont suspectés d'en être la cause.
PE, pouvons-nous les éviter ?
Il est possible de se prémunir des effets délétères des pertubateurs endocriniens en privilégiant notamment les aliments issus de l'agriculture biologique. Aérer son intérieur, faire le tri dans ses cosmétiques et diminuer sa consommation de poisson sont également des habitudes à appliquer pour limiter cette exposition.
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Les perturbateurs endocriniens mis en cause dans le développement de l'endométriose
Selon le Dr Bérengère Arnal, certains perturbateurs endocriniens seraient des xeno-oestrogènes, c'est-à-dire ayant une activité oestrogénique similaire à celles de nos hormones. Ces substances chimiques se retrouvent notamment dans certains herbicides et insecticides comme le DTT, la dioxine ou encore les PCB (polychlorobiphényles) . Nous les retrouvons également dans des matières plastiques comme le bisphénol A (BPA) ou dans les hydrocarbures issus de la combustion du carburant automobile.
Des études ont d'ailleurs mis en évidence une corrélation entre l’endométriose et certains perturbateurs endocriniens comme la dioxine, les PCB ou encore le BPA.
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