Les Gentilés, nom donné aux habitants de la Dordogne, aiment leur région. Pour échapper à la désertification de ses terres, un petit village du nom de Saint-Pierre-de-Frugie mise sur l'écologie et la qualité de vie. Fin des pesticides, épiceries bio et école Montessori sont au cœur d'un dessein : faire revivre un village grâce à l'écologie.
En 10 ans, Gilbert Chabaud, le maire de la bourgade, a repensé son village. Sa politique? Redynamiser son village contre la « civilisation de l'hyper », ces villes qui attirent les jeunes ruraux en faisant miroiter une vie trépidante. Première étape, ramener la biodiveristé au coeur du village. Pour cela, il décide d'interdire les pesticides et les traitements phytosanitaires. Aujourd'hui, chaque troènes, haies et bosquets est visité par des centaines d'abeilles et de papillons. « Le monde est un écosystème global où tout est imbriqué. La nature est conçue pour nous aider. Il suffit juste de l'aider un peu nous aussi ».
Cette première victoire décrochée, il continue sur sa lancée et fait construire un jardin où permaculture et bélier hydraulique (procédé aussi ancien que la roue), qui utilise l'eau de l'étang en contrebas du village, se complètent. Une vision harmonieuse dont peuvent profiter les éco-touristes de passage dans le gîte rural 100 % écolo ! La notorité du village se renforce par l'ouverture de l'école Montessori du village, dont les effectifs scolaire ont doublé en une année.
Cité en exemple par le Parc naturel régional du Périgord-Limousin, le village est sollicité par ses voisins des alentours. Son savoir-faire ne passe pas inaperçu dans la région. Et demain alors ? « Demain, répond Gilbert Chabaud, j’imagine un village autonome en énergie, une autre vision de l’espace public qui donne la priorité aux piétons (…) mais aussi on montrera comme l’avenir peut être joyeux à l’aune de notre expérience ».
Source : AFP