Etes-vous bio ?
Oui, j'ai un filtreur à eau sur mon robinet, des poubelles différentes. Je sucre avec du sirop d'agave. Pour saler, du Tamari ou du Gomazio. Je circule à vélo.
J'offre aussi à mon entourage la petite puce anti-ondes pour téléphone. Pour la santé, je prends des plantes ou de l’homéopathie. Ces petites choses qui pour les non initiés sont spéciales. Moi, c'est mon minimum quotidien.
Un repas type, plutôt 25% ou 80% bio ?
100 % chez moi. Je m'adapte chez mes amis, au resto. Question : existe-t-il des sushi bio ? Le saumon doit être d'élevage, pollué, mercuré. Il faut ouvrir un « Allo sushi bio ».
Votre mentor en bio?
Ma mère m’a éduquée dans le bio. Bonne cuisinière et anti-lifting, elle veut rester belle et jeune. Ça passe par l'alimentation. J’en ai hérité. Ça ne me viendrait pas à l'idée d'acheter du poulet sous cellophane ou des œufs en batterie.
Ma mère est assez « intégriste » : pain à l'épeautre et régime sans gluten. J’ai essayé, impossible à suivre. On ne mange plus rien : pain, pâtes, crêpes. Maintenant, elle me dit « ne bois plus de lait sauf le crû de Jersey ». Mais il y a rupture de stock.
Impliquée dans une cause ?
Oui, convertir mon amoureux : de l’ultra polluant 4 X 4, il est passé à une Lexus. Je suis fière. Il fait attention à l’eau, aux lumières, au tri des déchets. C’est un travail de chaque instant.
Ce qui vous hérisse ?
Je peux devenir violente si on laisse couler l'eau, si on jette des ordures par terre. Sur les plages, je passe du temps à ramasser les détritus. J'essaye de ne pas devenir cinglée, il faudrait éduquer les gens.
Un geste pas bio que vous avez arrêté ?
La peinture à l'huile, les détergents et autres white spirit qu'on jette dans l'évier. J’aimerai aussi arrêter de me teindre les cheveux, le vernis à ongles et le dissolvant mais c’est difficile.
Une bio addiction ?
Les amandes, j’en mets tous les soirs dans un bocal d’eau filtrée, je les mange le matin. Pour que ce soit plus digeste, il faut tout mettre à tremper une nuit avant de cuisiner : lentilles, pois, riz.
Vous tombez sur le champignon magique de votre conte, quel rêve lui demandez-vous d'exaucer ?
Rien pour moi. J'ai une vie de rêve, j'aimerai que ce soit aussi facile pour les autres.
Prochain film ?
« Les Mutants », un film d'horreur que j'ai adoré tourné qui sortira en décembre.
Ses bons plans bio
- Courses
Bio-Moi, 35 rue Debelleyme, Paris IIIe.
- Mode
Gamme Organic cotton de H&M pour les jolis sous-vêtements.
- Beauté
J’aime Dr Hauska et Melvita
Crème de nuit : de l’essence de rose musquée mélangée à la crème Aloe Vera de Melvita.
Démaquillage : de l’eau et un gant micro-fibre bio, plus de coton ni de produit.
- Cuisine
La recette de maman : des langoustines, du citron et un peu d’huile essentielle de thym.
Ma soupe d’hiver : délayer une cuillère de pate miso avec de l’eau, du tofu, des algues, de la coriandre. Variante : des morceaux de poulet ou crevettes.
Son actu
Actrice, on la retrouve auteur pour enfants. Dévoreuse de littérature enfantine depuis la naissance de Shana, elle a mis trois ans pour sortir cette histoire. « Ni coup de pub, ni coup de fric », mais preuve d’amour pour sa fillette de 5 ans.
Avec des illustrations à son image : une petite héroïne blonde et son cochon doudou Basile. Un conte onirique qui invite à la réflexion sur le rêve.
Lune-Milla Rose et le champignon magique de Hélène de Fougerolles, Nathan Jeunesse, 32 p., 12,95 €.
