L’engouement pour les écoquartiers est beaucoup plus récent en France qu’en Europe du Nord, où les pays ont été précurseurs en la matière. Mais depuis que la France a pris conscience à la fois de l’intérêt de ces lieux urbains et de son retard, elle fait tout se rattraper.
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Le coup d’envoi a été lancé avec le Grenelle de l’environnement. Ou plutôt ses conclusions, qui préconisaient dès 2007 la réalisation d’au moins «un éco-quartier avant 2012 dans toutes les communes qui ont des programmes de développement de l’habitat significatif ». Pour inciter les villes à agir, le Ministère de l’écologie et du développement durable ouvrait en 2008 un appel à projets « EcoQuartier », visant à promouvoir auprès des collectivités un urbanisme durable.
Et ça marche ! Le sujet interpelle les municipalités, qu’elles comptent plusieurs milliers d’administrés ou à peine quelques centaines. Le ministère reçoit 160 dossiers de candidatures pour concourir au Prix national EcoQuartier. Le prix récompense un projet « sélectionné pour son approche globale, incluant les ambitions générales du projet urbain, la gouvernance, le management et le montage du projet, la mixité sociale et fonctionnelle, et le respect des piliers environnementaux ».
Première lauréate du Prix national EcoQuartier, la ville de Grenoble est alors récompensée pour son écoquartier de la ZAC de Bonne. Mixité sociale, concertation pour la mise en œuvre du projet, qualité architecturale et place accordée aux espaces verts dans le tissu du bâti, performance énergétique, mobilité et accessibilité, traitement des déchets et gestion économe et durable de l’eau… « Toutes les thématiques des EcoQuartiers sont traitées avec cohérence et dans la concertation » soulignait-on au Ministère à l’heure de remettre le prix.
Conscient de la diversité des écoquartiers, le Ministère avait également prévu un palmarès thématique : eau, biodiversité, traitement des déchets, mobilité, énergie, formes urbaines, éco-construction, techniques environnementales. 27 autres projets sont ainsi récompensés, aussi bien des grandes villes comme Bordeaux, Lyon ou Strasbourg, que des villes plus petites, comme Vichy, Bayonne ou Frontignan.
Trois ans plus tard, la dynamique ne s’est pas ralentie. Les projets d’écoquartier continuent de fleurir dans tout le pays. Désormais, une chose est sûre : entre les écoquartiers déjà existants et ceux en construction, la France rattrape son retard à grande vitesse. Afin de s’assurer que les efforts se poursuivent, le Ministère de l’écologie a même décidé de lancer un nouvel appel à projet en janvier dernier. L’ambition est de montrer que « tous les territoires sont désormais concernés », et non pas seulement les grandes villes ou les agglomérations. Rendez-vous à l’automne pour la remise des prix.
Pour en savoir plus, sur le site du Ministère de l’écologie et du développement durable :