A quelques centaines de kilomètres, c’est du coton pima que l’on plante pour faire les habits de Conscients. Ses très longues fibres ne sont pas toujours d’un blanc uniforme, mais parfois beige, marron, avocat. Le pima se nourrit d’engrais bio. Il s’abreuve d’eau de pluie récupérée. Il vit à côté de plantes moins assoiffées que lui et qui repoussent les insectes néfastes. C’est un paysan qui en prend soin, un ingénieur qui formule les teintures sans plomb qui le couvriront, un couturier qui en fera un vêtement. Puis, il y a tous ceux qui le porteront. Un vêtement croise une diversité de personnes.
Un vêtement est aussi un mode d’expression de la diversité. Cela peut amener au fast wear ou au slow wear. Le fast wear, c’est quand, à trop vouloir être différent, on en oublie les autres. C’est ce qui conduit des chaînes de mode à proposer des nouveautés tous les quinze jours. Des habits pas chers à jeter et à renouveler souvent. Des matières qui devront être vite produites. Des fibres économiques qui garderont et déposeront sur notre peau leurs produits toxiques même après plusieurs lavages. Des rivières jaune en Inde quand la mode est au jaune ici.
Le slow wear, c’est aimer être beau et différent mais pas à n’importe quel prix. C’est préférer le coton bio, recycler de vieilles étoffes pour créer de nouveaux styles, privilégier la qualité pour mettre le vêtement plus longtemps, le donner ou le porter d’occasion.
Le slow wear, c’est un de ces mouvements qui permettront à Charles, Yu-Fei, Tanguy, Eloïse et Dotimiarye de vivre dans un monde où la biodiversité est préservée comme dans leur forêt. Dans un monde où ils grandiront côte à côte fier d’une diversité utile à tous.
Carole Piette, fondatrice de Conscients, marque de vêtements éthiques et biologiques pour enfants
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