Dans cet article, j’ai choisi de parler de la qualité de vie aux plans émotionnel et mental plutôt que physique, car de très nombreux articles traitent déjà du plan physique.
Comme les trois corps sont intimement reliés, aussitôt que vous prenez de nouvelles décisions et passez à l’action pour répondre aux besoins d’un des trois corps, les deux autres en seront aussi touchés.
Pour arriver à prendre des décisions qui améliorent votre vie émotionnelle, vous devez tout d’abord être conscient de vos comportements et de votre attitude intérieure qui vous font vivre des malaises et vous empêchent de ressentir de la joie. Beaucoup de personnes évitent de vérifier ce qu’elles vivent intérieurement. Elles ont appris très jeunes à se faire croire que tout va bien, que ce n’est pas si grave que ça, que d’autres vivent des choses bien plus difficiles ou bien elles croient qu’il est mieux de ne rien faire et que le temps va tout arranger.
Pour ma part, je sais que c’est mon déni qui a causé le divorce de mon premier mari. Quand j’ai enfin réalisé que je ne me sentais plus bien dans mon couple, j’ai dû m’avouer que ça faisait déjà quelques années que ce malaise empirait et que je n’avais pas voulu l’admettre. Ce qui a eu pour résultat qu’il était trop tard pour remédier à la situation et la seule solution que je connaissais dans le temps était le divorce. Si j’avais eu la chance de connaître des méthodes d’ouverture de conscience, j’aurais certainement pu éviter une séparation. Je n’avais, hélas, jamais appris à sentir à ce moment-là.
Je vous suggère donc d’acquérir la nouvelle habitude d’observer votre état émotionnel. Prenez le temps plusieurs fois par jour de vérifier comment vous vous sentez dans telle situation, avec telle personne. Cela ne prendra qu’un instant à chaque fois. Vous fermez les yeux, vous prenez trois respirations profondes et vous sentez ce qui se passe en vous. Ce qui monte en premier vient de votre intuition. Elle sait ce qui est bon ou non pour vous.
J’insiste sur l’importance de sentir ce qui se passe en vous pour être en contact avec votre intuition, votre dimension spirituelle. Votre ego peut résister à cet exercice et trouver des excuses pour ne pas le faire. Il préfère que vous demeuriez dans vos vieilles habitudes qui le rassurent, qui lui donnent de l’importance. Il lui est impossible de connaître les vrais besoins de votre être. Je vous rappelle que l’ego est la totalité de vos croyances au bien et au mal. Il est créé à partir de matière mentale et n’est pas en contact avec votre être spirituel. Il se prend pour votre gardien et vous maintient dans vos vieilles croyances et habitudes, ne sachant pas que c’est dommageable pour vous. Son intention est pourtant bonne, il est convaincu de vous aider.
En développant votre capacité de sentir, vous pourrez plus facilement trouver une solution pour faire face aux malaises dont vous prendrez conscience. Le meilleur moyen pour y arriver est de vous demander Qu’est-ce que je veux dans cette situation ? Il ne vous restera alors qu’à puiser dans votre réserve de courage et de prendre la décision de combler ce besoin.
Je termine cet article en soulignant le plus important :
- Donnez-vous le droit premièrement de ne pas être capable de vous diriger vers ce que vous voulez à cause de vos peurs et votre culpabilité.
- Ensuite, donnez-vous le droit d’avoir des besoins qui sont différents des besoins de vos proches.
- Pour terminer, prenez le temps nécessaire pour décider de ce que vous voulez faire et pour passer à l’action.
Cela vous demandera des efforts les trois premiers mois – c’est le temps nécessaire en moyenne pour développer une nouvelle habitude – mais le bonheur que vous ressentirez de tenir bon en vaudra vraiment le temps et l’effort.
Lise Bourbeau est la fondatrice de l’école Écoute Ton Corps et auteure de 24 livres. Elle a créé l’atelier ETRE BIEN qui se donne dans une vingtaine de villes ainsi qu'un programme de formation en relation d'aide. Visitez www.ecoutetoncorps.com pour plus de renseignements.