L’école est le lieu où se transmettent des savoirs et des savoir faire évalués par des examens puis récompensés par des diplômes.
Savoir lire, maîtriser la langue française, parler une langue étrangère, résoudre des problèmes mathématiques, maîtriser tel ou tel logiciel font partie de ces compétences que les Anglo-saxons appellent « hard skills ».
Si ces « compétences dures » constituent le cœur des enseignements dispensés et des attentes parentales, d’autres compétences fondamentales apparaissent à leurs côtés dans les programmes scolaires.
Il s’agit des « soft skills », ou « compétences douces », tout aussi essentielles à la réussite et à l’épanouissement des élèves, mais encore malheureusement trop peu abordées par manque de temps et de formation des enseignants.
Les matières scolaires vs les compétences sociales et émotionelles
Les « soft skills » sont des compétences transversales qui n’appartiennent pas à une matière scolaire spécifique mais qui s’avèrent indispensables à toutes, au point qu’on les appelle aussi les « life skills », c’est-à-dire « compétences de vie » !
Moins facilement mesurables que les « hard skills » évoquées précédemment, ces compétences transversales touchent principalement aux émotions et aux relations, et se classent en 5 grands domaines :
• La connaissance de soi (capacité à identifier ses points forts et ses points faibles, à affiner ses centres d’intérêt, à définir ses valeurs…)
• La maîtrise de soi (capacité à gérer ses émotions, à se fixer des objectifs atteignables, à organiser son emploi du temps…)
• Les compétences relationnelles (capacité à éviter ou résoudre les conflits, à résister à la pression des pairs, à travailler en équipe…)
• La prise de décisions responsables (capacité à peser le pour et le contre, à anticiper les conséquences de ses choix pour soi-même et pour autrui…)
• La conscience sociale (capacité à comprendre et respecter les règles, à reconnaître les facteurs de discrimination, à faire preuve d’empathie…)
Un état d'esprit essentiel au bon climat scolaire
D’abord, les compétences sociales et émotionnelles conditionnent et consolident les apprentissages, et leur absence impacte directement la scolarité des élèves.
Difficile, en effet, de réussir un contrôle quand on est envahi par la peur ; de réaliser un travail de groupe quand on ne sait pas collaborer ou communiquer clairement avec les autres ; de se concentrer quand on est pris dans un conflit ; de se remémorer le cours quand on est resté sur les écrans toute une partie de la nuit…
Ensuite, lorsque ces compétences sont travaillées explicitement et régulièrement dans les établissements, le climat scolaire s’améliore : les élèves se sentent plus soutenus par les adultes, les relations entre pairs sont moins conflictuelles et les situations de stress diminuent. Les élèves ont alors plus de plaisir à aller à l’école, et s’y épanouissent.
Des qualités très recherchées par les entreprises
Les bénéfices des compétences socio-émotionnelles excèdent largement l’enceinte de l’école !
D’une part, elles sont très recherchées par les employeurs, qui n’attendent pas seulement de leurs employés des compétences techniques. Le monde professionnel évolue, et il devient crucial de savoir écouter, s’adapter, communiquer, ou gérer des situations de crise.
Un état d'esprit essentiel au bien-être et à la santé mentale
D’autre part, elles sont essentielles au bien-être des jeunes et constituent « un levier majeur pour prévenir des problèmes d’addiction ou de santé mentale. » N’oublions pas que les élèves sont avant tout des enfants et des adolescents, confrontés à des bouleversements physiques, identitaires et relationnels !
Apprendre à gérer le stress, à anticiper les conflits, à résister à la pression des pairs, à prévenir les conduites à risques, à faire des choix responsables… relève de la responsabilité des parents et des enseignants, afin d’aider les jeunes à surmonter sans trop de heurts les défis qui se posent à leur âge.
Pour tout savoir sur les compétences socio-émotionnelles à l’adolescence et découvrir des activités pour les développer, consultez l’ouvrage de Nathalie Anton "Le Potentiel caché de votre ado" aux éditions Eyrolles.
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