Toutefois, je vois que beaucoup d’entre nous ont tendance à confondre discipliner avec râler. Je crois profondément qu’il y a moyen d’élever nos enfants sans râler. Il y a moyen de leur dire « non », « attention », « ce n’est pas possible », « je ne suis pas d’accord », « ce comportement n’est pas acceptable », sans râler. Je remarque que bien souvent nous râlons bien trop vite sur nos enfants. Ils sont d’ailleurs malheureusement les premières victimes de nos râleries. Sous prétexte de les éduquer, nous les accusons de tous les maux : ne jamais nous écouter, laisser leur bazar partout, ne penser qu’à eux, ne jamais nous aider, être mal élevé, méchant, égoïste, pas sage, étourdi, fatigant…
Je suis allée chercher la définition de « discipliner » dans le dictionnaire et je dois dire que j’ai ai été assez choquée par ce que j’ai trouvé : « Discipliner : soumettre quelqu’un, un groupe à l’obéissance, à un ensemble de règles qui garantissent l’ordre dans la collectivité où il se trouve».
Synonymes : « assujettir, dominer, dompter, éduquer, élever, former, maitriser, ordonner, plier, soumettre ».
La discipline est vraiment teintée trop souvent de la notion de domination et de soumission, et je trouve cela dommage. Je ne suis pas contre le fait de cadrer nos enfants, de les guider, de leur poser des limites fermes, mais je trouve que sous prétexte qu’ils sont plus jeunes et que nous sommes leur parents nous nous permettons de leur dire des mots très durs. Nous râlons sur eux et les jugeons. Nous râlons, et pourtant nous les aimons beaucoup et ne voulons que leur bien.
Finalement, en râlant nous coupons la communication. Nous les faisons fuir car personne n’a envie de se faire râler dessus. En râlant, nous cherchons à forcer le changement en pointant du doigt leurs faiblesses. Et malheureusement, en faisant ainsi nous ne les poussons pas à agir mieux.
Je ne dis pas que c’est facile. C’est un défi quotidien pour moi aussi. En plus, j’ai constaté en faisant le challenge que, souvent, on râle avant même d’avoir pris le temps de leur dire clairement ce qu’on attend d’eux, et surtout sans nous assurer qu’ils ont compris. On râle car nos enfants ne font pas ce qu’on attend d’eux, mais souvent nous ne leur avons pas vraiment donné les moyens de le faire. Vous n’êtes pas d’accord ?
J’ai aussi remarqué que, bien souvent, nos enfants sont les victimes de notre désorganisation. Nous sommes en retard et nous les accusons. Nous sommes débordés et nous leur crions après car nous reportons notre stress sur eux. Nous avons aussi parfois tendance à laisser déborder une situation par peur (ou paresse) de la gérer. Et ensuite nous explosons et nous râlons. Discipliner sans râler, c’est essayer de vraiment poser nos limites avec nos enfants, mais en nous donnant à tous les moyens de réussir.
Je voudrais vous inviter à observer toutes les fois où vous vous adressez à vos enfants en râlant, toutes les fois où vous ruminez, criez, soupirez en les jugeant. Est-ce que cela vous convient ? Je ne dis pas que j’ai la solution à toutes les problématiques d’éducation.
Ce que je sais, c’est que du simple fait de mettre un bracelet à votre poignet et de vous engager à ne pas râler pendant 21 jours consécutifs, vous vous engagez sur un chemin de découverte, de remise en cause, de prise de responsabilité et de communication qui ne peut que porter ses fruits dans votre relation avec vos enfants.
Je suis allée chercher la définition de « discipliner » dans le dictionnaire et je dois dire que j’ai ai été assez choquée par ce que j’ai trouvé : « Discipliner : soumettre quelqu’un, un groupe à l’obéissance, à un ensemble de règles qui garantissent l’ordre dans la collectivité où il se trouve».
Synonymes : « assujettir, dominer, dompter, éduquer, élever, former, maitriser, ordonner, plier, soumettre ».
La discipline est vraiment teintée trop souvent de la notion de domination et de soumission, et je trouve cela dommage. Je ne suis pas contre le fait de cadrer nos enfants, de les guider, de leur poser des limites fermes, mais je trouve que sous prétexte qu’ils sont plus jeunes et que nous sommes leur parents nous nous permettons de leur dire des mots très durs. Nous râlons sur eux et les jugeons. Nous râlons, et pourtant nous les aimons beaucoup et ne voulons que leur bien.
Finalement, en râlant nous coupons la communication. Nous les faisons fuir car personne n’a envie de se faire râler dessus. En râlant, nous cherchons à forcer le changement en pointant du doigt leurs faiblesses. Et malheureusement, en faisant ainsi nous ne les poussons pas à agir mieux.
Je ne dis pas que c’est facile. C’est un défi quotidien pour moi aussi. En plus, j’ai constaté en faisant le challenge que, souvent, on râle avant même d’avoir pris le temps de leur dire clairement ce qu’on attend d’eux, et surtout sans nous assurer qu’ils ont compris. On râle car nos enfants ne font pas ce qu’on attend d’eux, mais souvent nous ne leur avons pas vraiment donné les moyens de le faire. Vous n’êtes pas d’accord ?
J’ai aussi remarqué que, bien souvent, nos enfants sont les victimes de notre désorganisation. Nous sommes en retard et nous les accusons. Nous sommes débordés et nous leur crions après car nous reportons notre stress sur eux. Nous avons aussi parfois tendance à laisser déborder une situation par peur (ou paresse) de la gérer. Et ensuite nous explosons et nous râlons. Discipliner sans râler, c’est essayer de vraiment poser nos limites avec nos enfants, mais en nous donnant à tous les moyens de réussir.
Je voudrais vous inviter à observer toutes les fois où vous vous adressez à vos enfants en râlant, toutes les fois où vous ruminez, criez, soupirez en les jugeant. Est-ce que cela vous convient ? Je ne dis pas que j’ai la solution à toutes les problématiques d’éducation.
Ce que je sais, c’est que du simple fait de mettre un bracelet à votre poignet et de vous engager à ne pas râler pendant 21 jours consécutifs, vous vous engagez sur un chemin de découverte, de remise en cause, de prise de responsabilité et de communication qui ne peut que porter ses fruits dans votre relation avec vos enfants.
"J'arrête de râler", de Christine Lewicki, collection dirigée par Anne Ghesquière aux éditions Eyrolles.