A l'occasion de la sortie du film de Nicolas Vanier "Donne-moi des ailes", la rédaction de FemininBio a eu le plaisir de rencontrer la talentueuse Mélanie Doutey tête d'affiche de ce conte écologique adapté d'une histoire vraie.
Le pitch de "Donne moi des ailes" : Christian, scientifique visionnaire, étudie les oies sauvages. Pour son fils, ado obnubilé par les jeux vidéos, l'idée de passer des vacances avec son père en pleine nature est un cauchemar. Pourtant, père et fils vont se rapprocher autour d'un projet fou : sauver une espèce en voie de disparition.
FemininBio : Qu’est ce qui vous a donné envie de vous engager dans cette aventure proposée par Nicolas Vanier ?
Mélanie Doutey : Je connaissais Nicolas Vanier à travers ses livres, ses films, ses engagements. Entre nous ça a pétillé tout de suite. Et notre curiosité réciproque en a fait un vrai moment de joie humain. Puis j’ai lu le scénario et j’ai tout simplement adoré. Le message qu’il porte est très tendre sur notre Terre et l’être l’humain, avec un rapport à l’écologie qui n’est pas culpabilisant. Je trouve que c’est un film plein de lumière et plein d’espoir.
Pourquoi était-ce clé que vous soyez mère pour ce rôle-là ?
C’était en effet une condition indispensable pour Nicolas Vanier d’engager des acteurs déjà parents parce qu’on ne sait pas l’être à moitié. J’ai cette fibre maternelle très forte, et je me suis tout de suite identifiée au personnage de Paula, en m’imaginant l’angoisse qu’elle pouvait ressentir d’imaginer son fils voler seul en ULM. Je vibrais en lisant le scénario. Ces parents divorcés, joués par Jean-Paul Rouve et moi, sont très différents mais ils ont en commun d’être des parents aimants qui veulent le bien de leur enfant.
Comment s’est passé ce tournage hors du commun avec un l’adolescent qui incarne votre fils ?
J’ai travaillé avec un acteur, pas avec un ado. Louis est un jeune homme qui a déjà une conscience aigüe que c’est un métier. Il arrive que certains pré-ado confondent le jeu et le travail notamment parce qu’on est très gâté sur un plateau en tant qu’acteur, on peut avoir l’impression que l’équipe est à notre service, donc il est important de savoir garder la tête froide. Louis a déjà cette conscience que tout se travaille : une émotion, une situation, un scénario. Et ce fut très émouvant de le voir s’épanouir au fil du tournage.
La disparition ses espèces et de la biodiversité, est ce déjà un sujet auquel vous vous intéressiez ?
Aujourd’hui c’est impossible de ne pas voir que la situation qu’on est en train de vivre est critique. Je suis maman et j’ai donc conscience que j’ai un rôle éducatif à jouer sur l’écologie en particulier. Je sais que ma carte bleue est une arme géniale pour orienter ma façon de consommer.
Toutefois concernant les animaux et la biodiversité j’ai assez peu de repères. Très citadine - j’ai toujours vécu à Paris - je suis née à la fin des années 70, une époque où le plastique, c’était fantastique ! Mon « rendez-vous en Terre inconnue » avec Frédéric Lopez, auprès d’un éleveur de chameaux en Mongolie, m’a éveillé aux effets directs des changements climatiques sur ses animaux. Nicolas m’a fait réaliser des choses incroyables à travers ce tournage. Il m’a parlé de choses très concrètes comme la disparition des insectes de nos campagnes, la pollution lumineuse qui perturbe les oiseaux… Ces prises de conscience m’incitent à transmettre tout cela à mon enfant.
Est ce que ça vous donne envie de vous engager dans des actions écologiques concrètes ?
J’ai envie de m’engager pour la planète ! Aujourd’hui c’est difficile de ne pas l’être ! La façon dont Nicolas mène ce combat là me plait car il m’a fait comprendre que tout ce qui se passe sur cette Terre revêt un enjeu collectif. Ensemble on peut faire bouger les choses. Et j’ai envie de me retrouver dans cet élan global.
Comment s’est passé votre rencontre avec Christian Moullec, dont l’histoire a inspiré le film ?
Il était avec nous sur le tournage, il accompagnait les oies, on a volé avec lui en ULM…. C’était incroyable ! Monter sur un ULM qui n’est pas l’objet le plus rassurant, couper le moteur, entendre juste les ailes d’oies et le vent dans nos oreilles, puis caresser les ailes des oies en plein vol. C’est fou ! Même enfant je n’aurais pas osé avoir ce rêve là. C’est l’un des plus beaux souvenirs de ma vie !
Quel enseignement retenez vous de cette expérience, que vous avez envie de transmettre à nos lectrices ?
Je retiens cette phrase sur laquelle le film s’achève « On emprunte la terre de nos enfants ». Nous y sommes juste de passage et on a envie que notre descendance puisse y vivre le plus longtemps possible… Elle est pas mal notre planète quand même :)
"Donne-moi des ailes", un film de Nicolas Vanier avec Mélanie Doutey, Jean-Paul Rouve, et Louis Vasquez en salle le 9 octobre 2019.