Les ministres européens de l’Agriculture, réunis à Bruxelles, ont donné leur feu vert, ce lundi, à un « plan d’action » visant à consacrer au moins 25% des terres agricoles de l’UE à l'agriculture biologique d’ici 2030, contre 8,5% actuellement.
Un « plan stratégique national » pour chaque Etat
Le commissaire européen à l’Agriculture Janusz Wojciechowski annonce que les Etats membres ont été unanimes à soutenir l’orientation, non contraignante, proposée par la Commission européenne dans le cadre de sa stratégie « De la ferme à la fourchette » destinée à améliorer les circuits alimentaires, notamment en renforçant la part d’agriculture bio, plus respectueuse de la biodiversité.
Ce « plan stratégique national » est la manière dont chaque pays entend allouer les fonds de la Politique agricole commune (PAC).
«On encourage les Etats à inclure le bio dans les écorégimes (pour en faire un critère majeur d’obtention des primes). La question est de voir à quel point ils seront ambitieux», a noté Janusz Wojciechowski.
Un objectif trop ambitieux ?
Les ventes de produits bio sur le continent ont plus que doublé en dix ans : chaque consommateur européen y consacre annuellement environ 84 euros, selon la Commission.
Les ONG écologistes restent circonspectes, jugeant l’objectif de 25% trop peu ambitieux, et redoutant qu’au-delà du bio, les critères conditionnant les « écorégimes » ne soient pas suffisamment stricts pour développer des pratiques «durables» dans l’agriculture conventionnelle.
Le plan adopté prévoit de promouvoir activement la commercialisation des produits bio, identifiés par un logo de l’UE, en renforçant leur présence dans les cantines et en les intégrant aux marchés publics, tout en améliorant la traçabilité pour mieux combattre les fraudes.