Le mois de mars est dédié à la prévention du cancer colorectal avec l'opération "Mars Bleu" qui vise à informer les Français sur le dépistage, les avancées médicales et la prise en charge du cancer du côlon. Ce mouvement national est supervisé entre autre par le ministère des Affaires sociales et de la Santé et la Ligue contre le cancer. Dans la même lignée, la 9ème édition des "Colondays" dirigée par le Conseil National Professionnel d'Hépato-Gastroentérologie (CNP-HGE) a pour but de lever tous les tabous sur ce cancer. L'opération prend dorénavant plus d'envergure et se déroule sur 7 jours. Cette semaine mobilise aussi bien les citoyens que les professionnels de la santé avec la possibilité de consulter car près d'un tiers des professionnels participeront à ce mouvement.
Le cancer colorectal : 2ème cancer le plus mortel en France
La Ligue contre le cancer affirme que 9 cancers colorectaux sur 10 détectés à un stade avancé peuvent être guérir. Cependant, le dépistage du cancer colorectal est encore trop peu répandu alors que le cancer du côlon est le 3ème cancer le plus fréquent en France, avec pas moins de 42 000 nouveaux cas chaque année et il est responsable de 17500 décès par an. Dans les faits, ce sont près de 4 hommes sur 100 et 3 femmes sur 100 qui développeront un cancer du côlon dans leur vie. Mais seuls 30% des Français se font dépister ! Plus inquiétant encore 1 Français sur 4 avoue ne pas bien connaître le cancer colorectal. Les Français se considèrent pas inquiets par ce cancer à hauteur de 46% et 54% ne se perçoivent pas comme des sujets à risque.
Un cancer qui fait peur au Français car seule 1 personne sur 3 de plus de 50 ans effectue le dépistage annuel alors que 95% ont connaissance de la dangerosité de cette maladie. La lutte contre le cancer colorectal est donc une urgence d'intérêt public qui s'inscrit désormais dans le plan cancer 2014-2019. L'objectif est ainsi de réduire de 20% le taux de mortalité lié à ce cancer. La clé pour réussir à inverser la tendance actuelle est le dépistage qui permettrait d'endiguer 10000 nouveaux cas chaque année sur les 10 ans à venir.
La solution ? #SoignezVosArrières
La prévention reste encore trop tabou en particulier pour ce cancer. C'est pourquoi la CNP-HGE invite les populations les plus sensibles à effectuer une coloscopie dès l'âge de 50 ans tous les 2 ans (95% des cas ont plus de 50 ans et c'est la première cause de mortalité chez les plus de 85 ans) et en cas du moindre signe avant-coureur. Le cancer colorectal se manifeste dans le côlon ou le rectum avec l'apparition de polypes et un dépistage précoce permet donc d'éradiquer les polypes bénins pour éviter le développement du cancer.
Pour les personnes présentant un risque moyen, un test immunologique de recherche de sang dans les selles est primordial étant donné que cette deuxième catégorie de personnes englobe, à elle seule, les 2/3 des cancers. Enfin pour les personnes qui ont une prédisposition génétique à développer ce type de cancer voire qui présentent des polypes ou encore des antécédents familiaux, la coloscopie reste la meilleure solution pour dépister le moindre problème. "Dans certains cas plus rares (5% des cancers colorectaux), il existe une anomalie génétique transmissible exposant à un risque très élevé de cancer colorectal, en dehors d'une coloscopie, une enquête génétique est recommandée" recommande la CNP-HGE.
Pour plus d'informations sur la semaine du cancer du côlon, rendez-vous sur le site Colondays pour connaître les recommandations et les lieux pour demander une consultation près de chez vous.
