Retrouvez l'intégralité de cette interview dans le magazine FemininBio #23 juin-juillet 2019
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Première révélation : en matière de santé, il n’y a pas de saison ! Les mois sombres ne nous permettent pas de camoufler les douleurs, et le mal-être physique n’hiberne pas. L’idée d’être en bonne forme physique et psychique est donc un enjeu tout au long de l’année. Rappelons enfin que le surpoids n’est pas une maladie (sauf certains cas rares), mais la cause de maladies!
Dessiner son corps commence dans la tête
Une reprogrammation alimentaire débute avec une réelle prise de conscience du lien étroit, direct, indéniable et influençable entre alimentation quotidienne et santé, bien-être, vitalité et poids. Adopter cette évidence et en faire le fondement même de ses choix alimentaires c'est simplement (re)devenir responsable de soi, sa santé et son mode de vie.
Cela n’est pas obligatoirement complexe, douloureux, psychiquement déstabilisant et très dur. Parfois, il suffit juste d’un petit déclic pour que la tête comprenne et qu’une véritable transformation se mette en place. Dans d’autres cas, le démarrage d’une reprogrammation nécessite plus de temps et une plus ample investigation des résistances intérieures.
Être mince n’est pas forcément synonyme d’une bonne santé
L’envie de mincir est de loin le critère le plus recherché dans le domaine de la transformation physique.
De plus, l’idée persiste qu’une personne svelte est forcément en bonne santé. Donc, perdons du poids et le tour est joué ? Cela n’est que la moitié de l’équation. Si une personne en surpoids ne peut pas être en excellente santé (confirmé par exemple par le bilan du sang, la capacité pulmonaire, les marqueurs cardiovasculaires, la peau, etc.), cela ne veut pas dire qu’une personne mince jouit forcément d’une bonne constitution vitale. Par contre, la probabilité d’un bon état physique augmente avec la réduction du surpoids.
Une équation in/out
Le poids est globalement fonction des calories consommées ("in") et brûlées ("out").
Eh oui, les puristes peuvent arguer qu’il y a également d’autres facteurs à prendre en considération comme le fonctionnement biologique individuel ("maisune telle mange pour deux, pourtant elle est mince comme une biche").
Donc, si on ingère plus de calories qu’on en utilise (pour les activités physiques et mentales, les processus biologiques de l’organisme, l’exercice physique, etc.), et cela d’une façon continue, forcément on grossit.
Quelles calories mettre dans l’assiette ?
Une autre raison expliquant le surpoids concerne les calories cachées. Car oui, nous ingérons beaucoup de sucre caché et de gras, surtout dans les aliments transformés, sans nous en rendre compte. Honnêtement, qui lit attentivement la liste des ingrédients avant de faire son choix ? Pour prendre soin de son organisme et perdre du poids, il est logique de devoir manger plus d’aliments à l’état brut, peu ou non transformés.
S’y ajoutent les calories vides, c’est-à-dire les calories pauvres ou quasi nulles en micronutriments (vitamines, minéraux, composés phytochimiques). Ce manque d’apport peut expliquer, en plus du facteur émotionnel, les frénésies alimentaires des personnes obèses, dont l’organisme réclame cruellement de véritables nutriments.
Un autre paradigme dans l’assiette
En ce qui concerne l’approche alimentaire ancestrale qu’est laraw food, appelée aussi crudivorisme ou alimentation vivante, l’intention est de maximiser l’apport nutritionnel.
Rappelons que la cuisson modifie la structure moléculaire des macronutriments (protéines, féculents et graisses) et diminue le contenu des micronutriments en fonction du type et de la durée de cuisson.
Augmenter la consommation des aliments crus d’origine végétale permet de supprimer de manière radicale et simple les calories cachées, et ainsi de mieux gérer l’apport calorique. On sait exactement ce que l’on mange et on peut ainsi choisir ses apports nutritionnels, donc être responsable pour soi-même! L’idée n’est pas de compter les calories en permanence, mais d’utiliser ou de développer le bon sens pour une alimentation saine et équilibrée.
Manger équilibré, sans sacrifier le plaisir gustatif, doit être notre ambition principaleet concerne tout autant l’apport équilibré de différents nutriments que la quantité calorique totale. L’alimentation fraîche et végétale donne accès à un excellent équilibre calorique et nutritionnel, même si elle n’est pas infaillible... Consommer uniquement des avocats, beaucoup d’huile d’olive, un pot entier de beurre d’amandes crues pour aller mieux ? Un non-sens, bien évidemment !
Le monde végétal constitue une excellente source pour couvrir tous les besoins nutritionnels de l’homme: les légumes variés et à feuilles vertes, les graines germées et jeunes pousses, les graines, les algues et, en quantités modérées, les fruits et les noix. Donc manger cru signifie bien plus que manger des crudités !
Choisir la transformation, oser devenir
Le surpoids, les maux physiques, le manque de vitalité ne sont pas des fatalités, mais des conséquences des choix d’un mode de vie qui n’est pas sain. Ainsi, l’idée d’être responsable de notre santé et de notre bien-être signifie qu’on peut choisir à chaque moment d'être en bonne santé.
Une reprogrammation alimentaire est à votre portée, et elle se passe surtout dans la tête. D’abord l’intellect, qui arrive plutôt bien à comprendre l’importance de la nutrition. Ensuite, c’est notammentau niveau mental, véritable porte-parole de l'inconscient, de nos croyances et de nos états émotionnelsque se trouvent les clés pour transformer durablement notre relation à la nourriture.
Stefan Lehner est coach professionnel, expert en nutrition certifié et sportif accompli en compétition. Son livre "Je mange cru" est paru aux éditions Eyrolles.
Son site : thevibrantfactory.com
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